Headhunter (chasseur de têtes)

"Do you believe in that sort of things?"

Un soir, après la signature au domicile de son client Doug Bennet d'un contrat de surveillance, Ben Caruso lui confesse qu'il serait prêt à quitter son travail pour un autre mieux rémunéré. Bennet l'encourage alors fortement à rencontrer, avant qu'il ne rentre dîner avec sa fiancée Donna et surtout sans mentionner son nom, une jeune recruteuse susceptible de l'aider à trouver ce nouveau job. Sarah Tierney doit justement voir un chef d'entreprise qui recherche en urgence un collaborateur. Elle appelle Ben un peu plus tard dans la nuit pour lui annoncer avoir obtenu, sans entretien, le poste sédentaire et nocturne qu'il occupera dès le lendemain. Lorsqu'il arrive dans les locaux situés dans un immeuble presque désert à l'exception d'un étrange compagnon d'ascenseur et d'un employé d'entretien, Ben trouve une note à son intention pour lui indiquer son bureau. Un inconnu l'interpelle à l'interphone puis un autre passe dans le couloir avant de disparaître. Dans la pièce de reprographie, la photocopieuse débite sans document original des pages sur lesquelles apparaît une animation. Le jour suivant, Ben reçoit un appel réprobateur de Sarah pour avoir quitté prématurément son bureau ; en se rendant sur le lieu de leur entrevue, il constate que personne ne semble la connaître.

Ce second long métrage de Paul Tarantino (sans lien de parenté avec Quentin T. !) fait montre d'une relative mais indéniable originalité narrative, nettement moins sur le plan de la réalisation. Ce flagrant contraste et la faiblesse opérationnelle des quelques effets spéciaux renforcent d'ailleurs les facettes own-kitchen-made et légèrement décalée, tendanciellement humoristique du film. Plutôt prenante malgré quelques maladresses, l'intrigue d'influence persane plus que celtique mêle astucieusement, dès l'ambivalent titre, les mondes entrepreneurial et démoniaque (de manière très différence de celle du Devil's Advocate). Surtout acteur de séries télévisée, Benjamin John Parrillo assume sans trop fléchir, aux côtés de partenaires aux rôles moins développés, le personnage-pivot du scénario.