lundi 25 octobre 2010

Amer


 - film - 58052_4
Dans une grande demeure méridionale au fond d'un parc, Ana épie ses parents à travers la serrure d'une pièce du rez-de-chaussée. Surprise par sa mère, la fillette est envoyée dans sa chambre où la domestique Graziella, allongée à côté du lit, se relève promptement et passe dans la pièce mitoyenne pour y poursuivre un étrange rite. Lorsqu'elle voit la femme, dévoilée par sa mère, écraser un oiseau mort dans sa main, Ana cesse de l'observer et s'enferme aussitôt. Après le dîner, elle réussit à pénétrer dans la pièce du bas. L'arrivée soudaine de sa mère l'oblige à se réfugier sous la couche où gît le cadavre de son grand-père. Ana y découvre en plus grande quantité des cristaux identiques à ceux trouvés sous son propre lit. Une fois ses parents partis, elle récupère entre les mains rigides du mort une vieille montre-gousset.
 - film - 58052_7
Rend-on véritablement hommage au giallo en lui associant imprudemment le premier long métrage d'Hélène Cattet et Bruno Forzani ? Son influence, surtout subjective, peut d'ailleurs tout aussi bien être étayée que démontée. Après cinq courts, le duo belge ne semble pas vouloir renoncer à sa démarche présumée expérimentale (conceptuelle disait-on dans les 1960-70's au cours desquels fleurissait ce genre hybride de films d'exploitation), à la fois complexe sur le plan visuel qu'indigente sur celui de la narration. Dans ce drame en trois actes, aventure mentale individuelle où se mêlent intimement fantasme et réalité, peur et désir sexuel, psychologie et sensualité, l'altérité est absolue, radicale, au final meurtrière. Y compris à l'égard de certains spectateurs amateurs de Mario Bava, Dario Argento ou Lucio Fulci... et donc a priori bien disposés. Amer a succédé à Ramírez de l'Espagnol Albert Arizza au palmarès du "Diploma Película Discovery" (Noves Visions) à Sitges.

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