lundi 18 août 2003

Smic Smac Smoc


"La révolution, elle va venir... C'est impossible de continuer à escroquer les ouvriers comme ça."

 - film - 7349_1
Petite chronique ciotadenne, dédiée aux Frères Lumière*, de trois copains ouvriers des chantiers navals, sorte de Pieds-Nickelés, qui décident de se donner du bon temps, à "tempérament", dans la ville des riches, St Tropez.
Charles Gérard, (Smic), est le truculent révolutionnaire de la bande, fin négociateur et presque anarchiste dans ses relations à l'argent et à la propriété. Jean Collomb, dit Smac, est le rationnel, le timoré et Amidou, (Smoc), le tendre. Sur des airs d'accordéon de bals populaires signés Francis Lai, dont la musique a accompagné presque tous ses films, Lelouch souligne, mais sans prétention politique, le contraste des "classes", celui qui veut, par exemple, qu'un dîner entre amis représente le salaire mensuel d'un manœuvre.
Tourné en huit jours avec trois larrons de sa "bande" (auxquels s'est associée Catherine Allégret) et des moyens dérisoires (150 000 francs de l'époque), Smic Smac Smoc n'a d'autre ambition que d'amuser avec une histoire d'amitié simple. Il y parvient presque car si le constat reste toujours actuel, le film est un peu long, statique (surtout dans la première partie) et surtout désuet.
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*c'est à La Ciotat que les Lumière organisent, le samedi 21 sept. 1895 à 20h30, une grande projection publique dans leur demeure, le "Château du Clos des Plages". Au programme : "Baignade sur la plage", "Le Goûter du bébé", "l'Arroseur Arrosé" et surtout, "L'Arrivée d'un train en gare de La Ciotat".

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