vendredi 9 octobre 2015

You'll Never Get Rich (l'amour vient en dansant)

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"... And in the future, do not make me a party to your low intrigues."

Cette comédie musicale a, pour ainsi dire, tenu lieu de deuxième étage à la "fusée ". Lancée par le succès du récent The Strawberry Blonde (elle avait, pour cette occasion, été prêtée à la Warner), l'actrice devient une véritable vedette en la partageant avec 1 dans You'll Never Get Rich (l'apogée sera atteint, cinq ans plus tard, avec Gilda). Le destin de la fille aînée du danseur espagnol Eduardo Cansino (aux côtés duquel Margarita, alors âgée de quinze ans, avait été remarquée par Winfield R. Sheehan, l'un des cadres de la Fox) voulait sans doute qu'elle parvienne à ce statut dans une telle production. Tourné à partir du premier scénario écrit par le duo -2, ce film, souvent considéré comme le plus réussi parmi la dizaine du genre dirigée par l'éclectique 3, a cependant tendance à privilégier le comique (avec l'emploi de la paire -4 formée pour cette unique occasion) au détriment des prestations chorégraphiques.
Patron du théâtre new-yorkais portant son patronyme, Martin Cortland est habitué à convoiter certaines de ses jeunes et jolies artistes. Le jour du quinzième anniversaire de son mariage, il se procure un splendide bracelet gravé au prénom de sa nouvelle recrue, Sheila Winthrop, ainsi qu'un bon marché gratte-dos chinois pour son épouse Julia. Si elle se montre flattée par l'onéreux cadeau, celle-là le remet discrètement dans la poche du manteau de Cortland pendant que ce dernier est au téléphone. Julia l'y découvre et, à mots couverts, menace Martin de divorce. Pour éviter cette situation désastreuse (le patrimoine du couple appartient en effet à madame), Martin demande à Robert Curtis de l'aider. Le meneur de revues doit tenter de convaincre Julia qu'il est le véritable acquéreur du bracelet destiné à sa future fiancée Sheila, Martin ayant joué un simple rôle de coursier. Curtis emmène le soir même Sheila, qui n'est pas insensible au charme de son partenaire de scène, dans un club où doivent se rendre les Cortland. Lorsque Curtis fait mine de lui offrir le fameux bijou, Sheila comprend que l'invitation n'était qu'une manigance pour disculper Martin auprès de son épouse. Embarrassée et se sentant trahie, elle quitte aussitôt les lieux. Une photo, prise dans le club, de Sheila dans les bras de Curtis illustre le lendemain un article de presse évoquant de possibles fiançailles. Fausse information relevée par Tom Barton, capitaine de l'armée et véritable fiancé de Sheila, justement de passage à New York.
Produit par Samuel Bischoff, de retour l'année précédente à la Columbia après un passage par la WarnerYou'll Never Get Rich5 joue sans cesse les cartes narratives du leurre, de l'esquive et du quiproquo (Barton se fait passer pour le frère de Sheila, Curtis pour un capitaine missionné par Washington...). La plus grande partie du métrage se déroule dans un camps d'entrainement de nouvelles recrues rejoint par l'engagé (trop léger !) Curtis. La transition, assez peu cohérente, entre les deux parties du scénario est d'ailleurs une des faiblesses majeures du scénario. Ce nouveau décor, propice à l'indiscipline et aux gags, constitue également un signe précurseur de l'intervention militaire des Etats-Unis6 dans le conflit planétaire déclenché en Asie puis en Europe. Seulement plaisant, le film ne satisfait pas vraiment les amateurs de séquences dansées (la première, collective, et celles, en solo, dans le pavillon de détention méritent néanmoins un deuxième visionnage). Difficile de résister à l'aisance et à l'élégance de  malgré ses faibles dispositions pour le registre comique. Outre ses évidentes capacités chorégraphiques,  possède déjà celles d'une leading lady hollywoodienne. Les deux acteurs tiendront ensemble la tête d'affiche de You Were Never Lonelier signé par le même duo de scénaristes. Discret mais solide, le casting de soutien (7) fait dans l'ensemble plutôt bonne figure.
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1. désormais séparé de sa partenaire habituelle  suite à l'échec financier de The Story of Vernon and Irene Castle (1939).
2. il en signera douze parmi lesquels That's the Spirit.
3. réalisateur pour la Fox de l'adaptation The Hound of the Baskervilles (1939).
4. le premier, ancien cowboy, cavalier de rodéo et joueur de baseball destiné par son père à l'académie de West Point, se tourna vers le cinéma d'abord comme cascadeur puis en tant que second rôle, notamment aux côtés de ses amis Errol Flynn et Alan Hale. Le second était artiste de vaudeville spécialisé dans le double-talk.
5. curieux titre (le projet s'intitulait "He's My Uncle") repris sur une pancarte dans la scène dansée de la gare.
6. en août 1941, le président Roosevelt avait secrètement rencontré le premier ministre Churchill pour élaborer la Charte de l'Atlantique (à laquelle adhérèrent ensuite plusieurs autres pays européens). En décembre, l'attaque de Pearl Harbour provoquera l'entrée des Etats-Unis dans le Seconde guerre mondiale. 
7. l'actrice danoise tenait, la même année, le rôle de Vera Segert dans le drame A Woman's Face de .







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