vendredi 16 octobre 2015

Taken 3

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"Good luck!"

Lorsque des finalités commerciales motivent une production, a fortiori comme ici d'une seconde suite, le film obtenu a peu de chance d'être réellement convaincant. Ce dernier volet du triptyque - répondait à de telles considérations1. Il a même fallu, avec de très gros argument$, infléchir la lassitude de  (lequel se déclarait persuadé, fin septembre 2012 puis à nouveau en février 2013, qu'il n'y aurait pas de Taken 3). Moyennant quelques modestes aménagements scénaristiques2 (le titre prend cette fois un sens funeste) remet un couvert à la saveur très semblable aux précédentes. Je pourrais d'ailleurs reprendre, presque mot pour mot, la chronique écrite pour Taken 2 (voir article). L'exotisme istanbouliote trouvant en l'étrange magnétisme de  (inutilement affublé de lubies élastique et échiquéenne) une relative compensation. Les spectaculaires scènes d'action (surtout automobile) et autres morceaux de bravoure n'impressionnent que fugitivement. La prestation de l'Ecossais 3 (Mission: Impossible II, Hitman) ou celle de  (en mafieux russe tatoué) sont insipides. Taken 2 avait déjà un petit goût de réchauffé, Taken 3 souffre lui d'une cuisson trop prolongée.
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1. principal distributeur de la série, Fox a fortement incité au rempilage. Pour mémoire les revenus US et internationaux des trois films avaient respectivement atteint 145/82M$, 140/236M$ et 89/236M$ (pour des budgets d'environ 25M$, 45M$ et 48M$). En France, ils ont attiré 1, 2,9 et 2,6 million(s) de spectateurs.
2. la recette en deux phases (émotion, action) demeure en revanche identique.
3. remplaçant du New-yorkais Xander Berkeley, titulaire du rôle dans Taken mais indisponible lors de la production.


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