Thonaire
de Granitola, Trapani. A l'extrémité occidentale de la Sicile, les
pécheurs utilisent la technique de la madrague pour piéger les bancs de
thons rouges lors de leurs migrations le long des côtes. Un épisode
d'intense activité succède à une longue attente. L'eau passe d'abord du
bleu azur au blanc presque immaculé, couleur de l'écume provoquée par la
farouche agitation des prises, puis se teinte de rouge sang. Il faut le
plus souvent se mettre à deux pour hisser à bord ces prédateurs qui
peuvent atteindre trois mètres et dépasser les cinq cents kilos.
Course-poursuite et capture unique pour l'espadon (voir Lu Tempu di li pisci spata),
attente et prise multiple dans le cas présent. Contrairement à la senne
développée dès cette époque, la madrague est un artisanat traditionnel ("contadino" signifie à la fois paysan et laboureur) physiquement très exigeant mais qui préserve davantage les ressources naturelles. Le cinquième court métrage de Vittorio De Seta atteste bien de son caractère spectaculaire pour ne pas dire impressionnant.
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