jeudi 25 juin 2009

Kong saan mei yan (an empress and the warrior)


"Du ciel, on voit tout différemment."

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Depuis près de dix ans et notamment le renouvellement du genre opéré par Ang Lee avec son remarquable Wo hu cang long, l'industrie cinématographique est-asiatique nous propose, avec ou sans passage en salles françaises, de spectaculaires films d'épopée historique et d'action qu'elle est désormais presque la seule à savoir produire à cette échelle. Dans le sillage donc des Bichunmoo, Musa, Chat gim ou Chi bi (pour n'en citer que quelques uns), l'ancien acteur précoce (Da zui xia) et cascadeur (Dip huet seung hung) chinois passé en 1983 derrière la caméra Ching Siu-tung réalisait ce Kong saan mei yan à partir d'un scénario co-signé par le duo James Yuen Sai-sang-Tin Nam Chun (Tau ming chong) et par Tan Cheung, collaborateur de Tsui Hark.
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Grièvement blessé au cours d'une décisive bataille contre le royaume Zhao, le souverain Yan Xiang-tian désigne contre toute attente pour le remplacer à la tête des troupes le général Murong Xhue-hu, un orphelin élevé à la cour, au détriment de son propre neveu, l'ambitieux commandant en chef Yan Hu-ba. Ce dernier n'accepte pas ce choix et tente un peu plus tard de faire revenir le roi sur sa décision. N'obtenant pas satisfaction, il achève son parent en manipulant la flèche qui traverse sa poitrine. Une guerre de succession s'ouvre donc après la victoire sur le champs de bataille.
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L'intronisation de Xhue-hu fixée par décret royal, révélée par le conseiller Teng Bo-chang et confirmée par une confidence faire par son père à la princesse Yan Fei-er est aussitôt contestée par Hu-ba et ses alliés. Pour éviter une dangereuse scission au sein du royaume, Xhue-hu propose alors de couronner Fei-er après que celle-ci se soit soumise à un entraînement militaire sous sa conduite. Déterminé à accéder au pouvoir, Hu-ba organise l'élimination de la princesse. Touchée par une fléchette empoisonnée, Fei-er est sauvée par un inconnu. Apothicaire, apiculteur et pacifiste convaincu,Duan Lan-quan vit dans un étrange édifice construit au milieu de la forêt.
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La compétence cinématographique serait-elle, comme la monarchie, héréditaire ? Le fils de Cheng Kang, cinéaste de la Shaw Brothers au cours des années 1950-70 et réalisateur notamment de Shi si nu ying hao, possède il est vrai une expérience significative. Chorégraphe régulier des films de Zhang Yimou, Tony Ching Siu-tung a récemment réglé les combats de Ying xiong, de Shi mian mai fu et de Man cheng jin dai huang jin jia. Kong saan mei yan réussit une moderne et harmonieuse synthèse entre l'action historique et le drame romantique parfois teinté de comédie. La photographie est particulièrement bien soignée et le jeu, sans inutile pesanteur tragique, de solides interprètes (Donnie Yen efficace en personnage secondaire dans Ying xiong ou en tant que titulaire du rôle-titre de Ip Man, Kelly Chen que l'on a pu apprécier dans Mou gaan dou et dans Daai si gin, Leon Lai partenaire du premier dans Chat gim) ne vient en aucun façon gâcher le tableau.

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