vendredi 25 juin 2004

Space: 1999 (cosmos 1999)


"Nous avons besoin de réponses, Commandant, pas de héros."

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Série culte pour les uns, moins intéressante que The Twilight Zone, Star Trek et The Invaders, auxquels elle succède dans le genre de science-fiction, pour les autres, Space: 1999 a néanmoins marqué la télévision des années 1970. Elle est la production la plus ambitieuse et coûteuse de Gerry Anderson, le père des célèbres marionnettes de Thunderbirds, souvent associé, comme c'est le cas ici, à son épouse Sylvia Anderson. Ce n'est pas un coup d'essai pour les deux scénaristes et producteurs. On leur doit déjà notamment Doppelganger puis U.F.O. qui se déroulent dans l'espace, et The Protectors, une série plus classique d'investigation qui réunit le couple Robert Vaughn et Nyree Dawn Porter.
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Deux ans de préparation, quinze mois de tournage, de nombreux effets spéciaux (réalisés notamment par Brian Johnson, en charge de ceux de 2001: A Space Odyssey et Alien), autant d'efforts et de moyens réunis auraient dû assurer un vif succès à la série à la fois dans son pays et à l'étranger. La chaine britannique ITC* n'y crut pas et la seconde saison, toujours tournée dans les studios anglais, fut produite par l'américain Fred Freiberger (The Wild Wild West, Star Trek, The Six Million Dollar Man). La différence entre les deux saisons est, d'ailleurs, flagrante. Avec ce transfert de nationalité, Space: 1999 a perdu sa dimension philosophique et fantastique (on ne peut nier la filiation dans l'étrange avec The Prisoner de la fin des années 1960) et une bonne partie de ses personnages pour privilégier l'action pure**. Fort heureusement, Martin Landau et Barbara Bain (qui avaient déjà contribué ensemble à l'énorme réussite de Mission: Impossible), les chevilles ouvrières du projet, continuèrent à animer la station Alpha. Barry Morse, en revanche, eut, hélas !, droit à un retour anticipé sur Terre.
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*la série fut diffusée aux Etats-Unis par ATV et en France par TF1 (1976).
**pour cette raison, les "puristes" considèrent la première saison comme seule digne d'être vue.

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