samedi 13 février 2010

Niizuma jigoku (prisonnière du vice)


"Je ne serais pas étonné que tu aies tué quelqu'un."

 - film - 57787_5
Six ans après son départ, Yuki retourne dans la ville où elle a grandi. A peine descendue de train, elle assiste bouleversée à la violente correction infligée par deux commerçants à une jeune femme accusée de leur avoir dérobé une montre. Propriétaire d'une petite boutique de matériels d'arts graphiques, le frère de Yuki l'accueille dans la chambre qu'elle occupait auparavant. Le lendemain, Toru, un vieux camarade d'enfance, vient la chercher. Après une promenade, il l'invite à prendre le thé chez lui. Profitant de l'absence de son épouse, il tente d'abuser d'elle mais il est rapidement interrompu par l'arrivée de celle-là. Désorientée, Yuki ne trouve pas immédiatement la sortie de l'immeuble ; elle passe alors devant un inconnu dans l'appartement duquel se trouve une jeune femme nue, ligotée et jalouse nommée Natsuko. Le soir, elle retrouve maître Tanomura qui l'emmène dans son atelier. Là, elle est, contre son gré, dévêtue, attachée et violée par l'assistant du peintre.
 - film - 57787_8
Suite à l'énorme succès rencontré par Hana to hebi de Masaru Konuma, déjà tiré d'un ouvrage d'Oniroku Dan (le pape du roman SM nippon) et adaptation grâce à laquelle la Nikkatsu avait réussit à attirer Naomi Tani, le studio n'allait évidemment pas en rester là. Akira Kato, qui avait dirigé l'actrice* dans un second rôle de Shinayakana kemonotachi, est chargé de la mettre une nouvelle fois en vedette. Succédant au Ikenie fujin de Konuma, huis clos sacrificiel, Niizuma jigoku noue une intrigue plus psychologique, un peu confuse où passé et présent se télescopent, jalousie exclusive et aliénation dépendante se nourrissent. Moins étourdissant que le Jitsuroku Abe Sada de Noboru Tanaka sorti la même année, il nous place cependant devant un cruel dilemme : choisir entre Junko Miyashita et Naomi Tani. Et si nous nous attachions aux deux ?
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*et la mettra à nouveau en scène l'année suivante dans Doreizuma.



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