mardi 17 février 2009

Pushing Daisies


"That's not weird. It's symmetrical."

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Depuis quelques années, les série télévisées aux Etats-Unis semblent vouloir décliner avec constance le principe de "La Mort vous va si bien" (pour reprendre le titre français* d'une comédie de Robert Zemeckis). Fond de commerce de l'incomparable Six Feet Under ou prétexte à de fugitives (et chimériques) résurrections comme dans Dead Like Me et Tru Calling, l'après-décès nourrit en effet, avec gravité ou légèreté, bon nombre de scénari destinés au petit écran. Initialement conçu comme un élément narratif contrariant la mission post mortem de la jeune 'George' Lass, le pitch de Pushing Daisies également écrit et produit par Bryan Fuller nous convie à pénétrer dans une univers enfantin et magique plus qu'authentiquement fantastique. Lancée début octobre 2007 sur le réseau ABC, la première saison a dû être écourtée en raison de la grève des scénaristes avant d'être définitivement arrêtée, avant même la diffusion des trois derniers épisodes, en novembre 2008. Soit deux mois seulement après ses trois "Emmy Awards", dont celui de la meilleure réalisation (celle de Barry Sonnenfeld) pour une comédie, obtenus sur douze nominations.
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Alors âgé de neuf**, Ned avait découvert, à l'occasion du dramatique accident dont avait été victime son cher chien Digby, qu'il possédait le don de faire revivre les morts par un simple touché. Il ne savait pas encore qu'après une minute de vie retrouvée, une autre créature payait de son existence cette miraculeuse palingénésie. Il découvrira bientôt, aux dépens de sa propre mère d'abord ressuscitée au préjudice du voisin, le père de la jeune 'Chuck' qu'il aime, qu'un second contact avec l'être en question lui était définitivement fatal. L'orphelin était envoyé par son père en pension, loin de la paisible localité de Couer d'Couers, pendant que 'Chuck' se voyait adoptée par ses tantes Lily et Vivian, vedettes d'un célèbre duo de natation synchronisée et grandes amatrices de fromages fins. Dix neuf ans et quelques plus tard, Ned avait ouvert en ville un restaurant de tartes où Olive Snook, secrètement amoureuse de son patron, sert les clients. Parmi ceux-ci, le détective privé Emerson Cod qui, incidemment témoin de l'incroyable faculté de Ned, requiert ses services pour élucider ses enquêtes, comme celles de la chienne Cantaloupe accusée d'avoir tué son maître ou d'une inconnue tuée à bord d'un paquebot revenant de Tahiti, jetée à la mer et identifiée comme Charlotte Charles : 'Chuck'.
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"Mourir est un bon prétexte pour commencer à vivre" affirme 'Chuck' avec un séduisant mélange de candeur et de conviction au cours de l'un des premiers épisodes de la série. Une réplique qui définit assez bien l'esprit général du scénario de Pushing Daisies. Car au-delà des investigations menées en purs amateurs par l'hétéroclite trio composé de Ned, Emerson et la jeune femme, ce sont bien les relations entretenues par et entre les principaux protagonistes qui constituent l'essentiel de ce récit où rêverie infantile, féerie et éléments formels apparaissent déterminants. Drôle et poétique, cette comédie aux accents parfois musicales, grâce au talent lyrique de Kristin Chenoweth et d'Ellen Greene, réussit au moins au cours de la première saison à faire preuve d'originalité, à surprendre et à astucieusement divertir. Bien choisi, le casting constitué de Lee Pace, second choix après Adam Brody et qui participait déjà au Wonderfalls du même Bryan Fuller, de la Britannique Anna Friel (The War Bride) et de Chi McBride (vedette de Boston Public et bref rival de House M.D. au cours de la première saison) en aiguise aussi le charme.
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**27 semaines, 6 jours et 3 minutes.

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