vendredi 27 février 2009

La Banda J.S.: Cronaca criminale del Far West (far west story)


"... Sauf que lui, j'arrive à le semer. Toi, c'est pas possible."

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Sorti quatre mois avant Che c'entriamo noi con la rivoluzione?, cet antépénultième western (-spaghetti, on en voit même à l'écran !) signé par Sergio Corbucci pourrait laisser indifférent s'il était pris trop au sérieux. La Banda J.S.: Cronaca criminale del Far West est en effet avant tout une comédie sans ambition narrative prononcée. Co-écrit notamment par le duo Mario Amendola (collaborateur des frères Corbucci sur le dramatique Il Grande silenzio) et Sabatino Ciuffini (Gli Specialisti), l'histoire semble vouloir offrir une version primitive du Bonnie and Clyde de Penn.
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Hors-la-loi par nécessité mais aussi par conviction, Jed Trigado doit rencontrer Aparicito en ville pour échanger une portée de jeunes truies contre une vache. Pour encaisser les cent dollars de prime offerts, ce dernier a informé le shérif Franciscus Dalton, obsédé par la capture de ce modeste bandit en raison d'un vieux contentieux. Trigado réussit à s'enfuir grâce notamment à l'aide opportune et intéressée de Sonny, une jeune femme qu'il prend d'abord pour un garçon. Celle-ci, bien décidée à devenir son partenaire de détroussement, le suit obstinément et obtient d'être associée, même maladroitement, au vol des passagers d'une diligence. Abandonnée par Trigado, Sonny est arrêtée et sommairement condamnée à quatorze ans de réclusion à la prison de Yuma. Apprenant la nouvelle par son amie maquerelle Laureen, Trigado la délivre pendant son convoyage par Aparicito placé sous la surveillance à distance de Franciscus et de ses hommes.
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Bien que concocté à six, le scénario de La Banda J.S... manque singulièrement de matière. Le récit criminel sert en effet surtout de prétexte à la mise en scène des incessantes, machistes et répétitives péripéties relationnelles puis conjugales entre les deux personnages-titre. A quelques exceptions près, la décennie 1970 sera d'ailleurs plutôt décevante pour Tomas Milian, ici aux côtés de la Britannique Susan George qui tenait l'année précédente le rôle de l'épouse de Dustin Hoffman dans Straw Dogs de Peckinpah. Habitué aux productions européennes et italiennes depuis Città violenta de Sergio Sollima avant d'atteindre la notoriété grâce à la série Kojak, Telly Savalas doit se contenter d'un rôle au final peu étoffé. Enfin, le score (partiellement sifflé ou interprété à l'harmonica) d'Ennio Morricone ne fait preuve d'aucune véritable originalité.




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