vendredi 6 février 2009

Blood and Chocolate (le goût du sang)


"'One as hatefull as the other'. Remember that?"

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Depuis le tournant du siècle, vampires et loups-garous semblent bénéficier d'un retour en grâce. Qu'ils s'affrontent comme dans la franchise Underworld initiée en 2003 par Len Wiseman ou fassent films à part tels Cursed, Skinwalkers, True Blood ou le très récent Twilight par exemple. Quatrième long métrage, le second tourné aux Etats-Unis, de la réalisatrice allemande installée à Los Angeles Katja von Garnier, Blood and Chocolate adapte très librement l'éponyme fiction pour adolescent, publiée en 1997, de la romancière d'origine britannique Annette Curtis Klause.
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Orpheline depuis le meurtre de ses parents, émigrés aux Etats-Unis, par des chasseurs, Vivian est retournée vivre à Bucarest où elle est née. Hébergée par sa tante Astrid et employée dans une boutique de chocolats, la jeune femme appartient à la nouvelle génération de loups-garous conduite par leur chef Gabriel. Ancien amant d'Astrid et père de son fils Rafe, Gabriel doit bientôt, comme le veut la tradition, changer de compagne et a jeté son dévolu sur Vivian d'extraction aristocratique. Mais, malgré le danger pour sa communauté, celle-ci a du mal à résister au charme d'Aiden, un humain dessinateur de romans graphiques rencontré une nuit dans une vieille église interdite au public.
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Si, dans la longue tradition du film lycanthropique née avec Henry MacRae (1913) et Stuart Walker (1935), Blood and Chocolate ne peut revendiquer figurer comme l'une des pages les plus notoires*, il faut néanmoins lui reconnaître des qualités la plupart du temps absentes des productions récentes, souvent plus richement dotées, ciblant un public identique. Réalisée par Katja von Garnier avec une évidente maîtrise technique et rythmique, cette adaptation se montre dans l'ensemble assez plaisante. Les rares épisodes romantiques constituant le seul compromis à l'obscurité ambiante et à une relative tension dramatique (toutefois inférieures à celles de Ginger Snaps) . Le conflit intérieur entre humanité et animalité, indépendance et sujétion fait efficacement écho à la rivalité entre tradition et modernité. Au cœur d'un casting un peu inégal, Agnes Bruckner (titulaire du rôle de Linda dans cinq épisodes de la saison 3 de la série 24) convainc plutôt.
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