vendredi 27 juin 2008

Die Drei Räuber (les trois brigands)


"Tout le monde passe par ici, tout le monde."

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Premier livre pour enfants de l'Alsacien voyageur Tomi Ungerer à être publié en Europe, Die Drei Räuber, paru en 1961, avait déjà inspiré un court métrage tchécoslovaque. L'ambition et l'initiative de produire une adaptation sous un format long reviennent au Munichois Stephan Schesch (Die Höhle des gelben Hundes) dont l'intérêt pour ce conte a grandi au fur et à mesure des multiples récits faits à ses enfants. Les qualités de simplicité et de fantaisie qui caractérisent l'ouvrage du père des "Mellops" et successeur de Klaus Ensikat au palmarès du "Prix Hans Christian Andersen" (illustration, distinction majeure décernée à un auteur de livres pour la jeunesse) sont remarquablement soulignées par la réalisation du Bas-saxon Hayo Freitag.
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La diligence qui emmène de nuit la jeune orpheline Tiffany vers un établissement pour enfants sans parents est attaquée par trois frères brigands. Dépités par l'absence de toute valeur à bord du véhicule, Grigou, Rappiat et Filou sont sur le point d'abandonner la fillette au milieu de la forêt où ils sévissent depuis une trentaine d'années. Mais lorsque Tiffany s'invente un père maharadjah richissime susceptible de verser une rançon contre sa libération, les bandits n'hésitent plus à la conduire dans leur repaire. Pendant ce temps, Nikolas et Gregory, deux jeunes pensionnaires de l'orphelinat lassés par l'incessante récolte de betteraves à sucre et le traitement infligé par la méchante et gourmande directrice, s'évadent puis s'égarent dans la forêt.
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A la fois classique et original, ce second long métrage d'animation d'Hayo Freitag (après un film tiré d'une série télévisée adaptée des bandes dessinées de Walter Moers) utilise en les modernisant des techniques traditionnelles. Le résultat est réellement réjouissant tant sur le plan de la narration, dynamique, drôle et impertinente, voire légèrement subversive, que sur ceux du graphisme, avec notamment un très joli travail au niveau des couleurs et de la lumière, du son et de la musique également. Les enfants apprécient la clarté du récit, accordant volontiers leur sympathie à la gentille fabulatrice et à ses involontaires parrains... les parents, quant à eux, ne boudant pas non plus leur plaisir. Une indéniable réussite.




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