"Tu vois ? C'est ça qui leur plaît."
Avant d'être remises au goût du jour par Stephen Chow,
les productions mêlant action et comédie étaient apparues en Asie au
milieu des années 1970, un nouveau genre initié dès 1975 par Liu Chia-liang avec son Shen da. Au sommet de son art de cinéaste, le réalisateur de Shao Lin san shi liu fang continue à marier avec intelligence la boxe chinoise et le burlesque. Sorti dans la foulée de Zhong hua zhang fu et de deux autres productions ainsi que dans celle de Se ying diu sau de Yuen Woo-ping avec Jackie Chan, Feng hou
en est une expression accomplie. Sur une trame pourtant résolument
dramatique, le film, vif et virevoltant, est avant tout destiné à
divertir et il y réussit formidablement bien.
A la fin de leur série de spectacles, Chen Bo et sa sœur cadette Cui-hong sont invités par leur producteur Duan Xiang-yuan. Celui-ci convoite la jeune femme et souhaite également éliminer un rival, expert dans le kung-fu du singe. Il enivre Chen
pendant que ce dernier fait la démonstration de son talent puis met en
scène le viol par ce dernier de sa deuxième épouse. Pour le sauver de la
mort, Cui-hong s'offre comme concubine mais elle ne peut empêcher Duan d'estropier les mains de son frère. Chen, devenu montreur de singe dans une autre ville, fait la connaissance de Petit-singe, un espiègle et sympathique voleur dont la cible préférée est la bande de racketteurs à la solde de Cai la Tortue.
Derrière
la mise en scène du kung-fu du singe, chorégraphiée avec un brio et une
inventivité remarquables, on trouve des thèmes chers à Liu Chia-liang, ceux de la transmission et de la relation maître-élève. A ce titre, la collaboration entamée l'année précédente avec Hsiao Hou
se révèle exemplaire, l'aînée laissant au jeune acteur issu de l'opéra
une position prépondérante dans la seconde partie du métrage.
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