dimanche 13 septembre 2015

The Howards of Virginia (howard le révolté)

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"... Jane, it's like what you were born to think and what I was born to think, both came together inside of him and turned into something else."

L'adaptation d'un succès de librairie au cinéma n'a jamais constitué un gage de réussite. Cette romance sur fond historique pourrait en apporter une preuve supplémentaire. Tiré par  (Mr. Smith Goes to Washington) du roman "The Tree of Liberty" d' édité en 1939, The Howards of Virginia ne parvient qu'à de rares moments à s'extraire vraiment de l'anecdote. Outre l'expérimenté scénariste et le contexte significatif de la narration, le film disposait pourtant, a priori, de quelques atouts non négligeables : son réputé producteur-réalisateur 1 (associé ici avec la Columbia) et un solide casting réuni autour d'un couple vedette inédit. Le récit suit le parcours d'un personnage fictif, Matt(hew) Howard, fils d'un cultivateur pauvre de Virginie tué au début de la Guerre de sept ans et camarade d'école de Thomas Jefferson. Formé à la topographie, il est engagé par Fleetwood Peyton pour fixer les limites de ses parcelles de terre. Howard rencontre Jane, la sœur cadette de son employeur ; les deux jeunes gens s'éprennent l'un de l'autre malgré leurs origines sociales différentes. Jane accepte de l'épouser et d'aller vivre dans la plantation de tabac qu'Howard a acquis dans la vallée de Shenandoah. Fondé sur une compréhension réciproque, renforcé par la naissance de trois enfants et par les travaux d'enjolivement du domaine réalisés en commun, le bonheur conjugal se trouve peu après contrarié par l'expression des convictions politiques portées depuis l'enfance par Howard.
S'ils possèdent quelques point communs (l'initial mal assortiment du couple, les circonstances historiques, le directeur de la photographie )The Howards of Virginia se différencie assez nettement du Drums Along the Mohawk de John Ford sorti l'année précédente. La plus flagrante (les options distinctes pour la mono/polychromie) n'étant évidemment pas la plus décisive. L'absence de véritable tension dramatique (à peine sensible à travers la relation différenciée entretenue par Howard avec ses deux fils), voire même de temps forts pénalise le film de . La pertinence du choix de 2 pour tenir le personnage principal se révèle également discutable, contrairement à celui de la comédienne 3, malgré la fugitive impression initiale. L'acteur anglais venait, il est vrai, de s'illustrer dans d'excellentes comédies romantiques sous la direction de Leo McCareyHoward Hawks ou George Cukor (et n'était pas encore entré dans l'univers hitchcockien). Mais le contraste de genre ne suffit pas à expliquer la relative déception provoquée par son interprétation.  et  tiennent  les premiers  rôles de soutien. On note aussi la présence d' et l'on peut apercevoir  (à 14'12) et  (non crédités).
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1. né en Ecosse, l'ancien comédien et chanteur, entré chez Universal en 1913 puis passé par la Fox, avait ensuite été recruté par Samuel Goldwyn (First National/Warner) où il était devenu un spécialiste des drames historiques et de films de cape et d'épée. Oscarisé à deux reprises (1930 et 1934), il est surtout connu pour avoir produit et réalisé Mutiny on the Bounty (1935).
2. convaincu qu'il avait pâti d'une erreur de casting. Le fiasco du film fut tel qu'il refusa ensuite toute proposition pour un film historique, à l'exception de The Pride and the Passion (1957) de ... qui connu aussi un échec !
3. dans son deuxième rôle au cinéma. Initialement prêtée à la Columbia par David O. SelznickJoan Fontaine avait dû renoncer à être Jane Peyton-Howard pour raison de santé.








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