mardi 22 septembre 2015

Lily, aime-moi

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Faut-il mettre l'absolue futilité de cette comédie, vaguement poético-dramatique, sur le compte de l'ignorance ou de l'ingénuité ? Celle du journaliste et romancier  pour lequel il s'agit du premier scénario, celle du producteur Michel Seydoux (son second film et première fiction) et celle du réalisateur  à l'expérience encore limitée. Les productions cinématographiques oiseuses ne sont, hélas, pas si rares ; mais le niveau atteint ici s'avère néanmoins assez exceptionnel. En outre, la lecture d'opinion formulée à l'époque par certains critiques ne manque pas de frapper de stupeur en raison de leur forte incongruité. Sélectionné en compétition lors de la 25e Berlinale, Lily, aime-moi est une pure divagation prise en étau entre ville industrieuse (prolétariat et bourgeoisie y étant mollement opposés) et localité rurale. Inodore et insipide caractérisation de l'air du temps, symbolisée par l'emploi du peintre et illustrateur belge *. Les prestations de  (enfin reconnu grâce au succès des Valseuses sorti l'année précédente) et  (Chloé dans L'Amour l'après-midi d'), la présence de ** et l'apparition de  ne suffisent pas à tromper l'ennui suscitée.
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*l'auteur du graphisme de deux génériques d'émissions télévisées et des animations de début et fin de programmes d'Antenne 2 (1975-1983) avait tenu un second rôle dans le drame La Chute d'un corps (1973) de .
**antépénultième participation au cinéma, débutée en 1948, de la chanteuse et inoubliable interprète de Belphegor.



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