Horns

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Certes cornu, mais sans queue ni tête, ce drame fantastico-criminel tiré du deuxième roman signé en 2010 par Joe Hill* est un ratage presque complet. L'indigeste scénario de Keith Bunin (dont l'unique expérience dans ce domaine avait été quelques contributions en 2009 à la série télévisée In Treatment) joue l'alternance entre inconsistance et provocation de mauvais goût. Vaine tentative d'apporter un semblant de relief ou de saveur à une histoire totalement insipide, voire grotesque. La carrière étasunienne d'Alexandre Aja semble résolument engagée sur une pente descendante, le fils (et ex-assistant) d'Alexandre Arcady ne s'attachant même plus à y mettre les formes. Le casting (Juno Temple, Max Minghella, Joe Anderson, David Morse...) se révèle tout aussi médiocre, Daniel Radcliffe** compris. On conçoit volontiers le souhait de l'interprète d'Harry Potter d'offrir une image moins uniforme et lisse. Est-ce une raison suffisante pour se compromettre dans une telle "daube" filmique ?

N.B. : échec commercial absolu aux Etats-Unis, le film a connu ses plus fortes, quoique modestes, audiences en France et au Royaume-Uni.
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*pseudonyme de Joseph Hillstrom King, cadet des trois enfants et premier des deux fils de Stephen King.
**le rôle d'Ig(gy) Perrish avait d'abord été proposé à son aîné de trois ans Shia LaBeouf. Radcliffe avait commencé à brouiller les cartes en tenant le personnage d'Alan Strang dans la pièce "Equus" de son compatriote Peter Shaffer, montée à Londres en 2007 et reprise à Broadway l'année suivante.