mardi 1 décembre 2009

Transformers: Revenge of the Fallen (transformers 2 : la revanche)


"Let's not get episodic, okay, old-timer?"

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Plus intéressé à collaborer avec Spielberg, promoteur du projet depuis 2004, qu'à réaliser un "stupide film de jouet", Michael Bay n'aurait pourtant laissé personne prendre sa place pour diriger cette sequel*. Le cinéaste californien possède, on le sait depuis ses débuts au cinéma, une âme d'enfant. De surcroît, Transformers ayant connu un véritable succès commercial, le budget de son nouveau joujou se voyait majoré d'un tiers. Si le métrage (deux heures trente) et le casting principal (auquel s'ajoute le porto-ricain Ramon Rodriguez aperçu à la télévision et dans le remake The Taking of Pelham 123) restent quasi identique, les robots y sont ainsi trois fois plus nombreux. Inflation semble-t-il gagnante puisque Transformers: Revenge of the Fallen, sorti en juin, occupe toujours la première place du box-office US 2009**.
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Une prétendue fuite de produits toxiques à Shanghai sert de couverture à la neutralisation de deux des derniers Decepticons disséminés sur Terre par le groupe d'intervention NEST réunissant Autobots et militaires humains. Sur le point de partir à la fac sur la côte Est, Sam Witwicky trouve dans le sweat-shirt porté lors du combat final contre Megatron un fragment du Cube. D'étranges caractères envahissent aussitôt le cerveau du jeune homme, obligé de lâcher le morceau de métal devenu soudainement brûlant. Sous son influence, les appareils ménagers se transforment en une armée hétéroclites de petits robots qui attaquent Sam et ses parents avant d'être éliminés sans modération par Bumblebee. Lorsqu'il la quitte, Sam confie à Mikaela le morceau du Cube convoité par le Decepticon Soundwave, en observation orbitale de la Terre. Envoyé par le président sur la base du NEST à Diego Garcia, le directeur Galloway réclame le départ des Autobots, considérés comme l'unique raison de la poursuite de la guerre menée par les Decepticons. A Philadelphie, Sam fait la connaissance de Leo Spitz, son camarade de chambrée et mégalomane créateur du site therealeffingdeal.com. Au même moment, l'éclat du Allspark, placé sous haute surveillance permanente, est dérobé.
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Comme il fallait s'y attendre, Michael Bay n'a pas pu résister à la tentation de la surenchère. Production de pur divertissement, Transformers se laissait voir sans déplaisir. Avec cette suite, à moins d'être un authentique amateur de "machinerie hasbroienne", le spectateur prend à tout instant le risque de l'indigestion... mécanique et explosive. Alambiqué, pour ne pas dire abscons, le scénario nous entraîne, sans ménagement ni souvent réelle transition, d'un continent à l'autre en nous dissimulant assez longtemps les clairs enjeux de cette revanche. Seule piste esquissée lors du prologue, celle-ci serait associée à une mission dont l'origine remonterait à la nuit des temps. Cet imbroglio se voit d'ailleurs également alimenté par les multiples clins d'œil, références et citations lancés avec plus ou moins de bonheur. Bien qu'il n'apparaisse que dans le dernier tiers du film, John Turturro alias Seymour Simmons nous réconforte un peu en relançant l'intérêt par ses jeu et humour décalés. Que Bay prenne garde : s'il suit la pente tracée par ce deuxième volet, le suivant attendu en 2011 pourrait bien être catalogué "film d'animation" !
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*au point d'abandonner l'idée de tourner un autre film entre les deux !
**2e meilleur lancement de l'année derrière The Twilight Saga: New Moon, le film a enregistré un peu plus de 833M$ de recettes mondiales (contre près de 710M$ pour le précédent) dont 48% sur le territoire national.

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