dimanche 15 mars 2015

The Bravados (bravados)

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Première des trois adaptations1 pour le cinéma d'un roman de The Bravados reste comme l'une des rares productions étasuniennes dans lesquelles se trouvent si étroitement associées vengeance personnelle et justice collective. Ou, pour l'exprimer autrement, la convergence d'une sentence légale avec l'âpre volonté de punir, sur la base de simples soupçons, des criminels en restant sourd à leur défense. , dont les convictions libérales étaient bien connues, affirmait d'ailleurs que le film constituait une critique parabolique du défunt maccarthysme2.
Sans cette singularité narrative qui le distingue des classiques westerns de traque, l'intérêt de The Bravados aurait été affaibli. D'autant que le scénario signé par  (oscarisé en 1955 pour Broken Lance) apparaît moins abouti qu'espéré. L'intrigante première partie laisse en effet assez vite place à un développement conventionnel aux enjeux trop uniformisés. Le métier d', la beauté des décors naturels mexicains choisis par la Fox pour le tournage, l'interprétation de 3 et la présence dans un second rôle de  infléchissent heureusement cette impression diffuse, participant au cachet dont le film jouit encore aujourd'hui. La prestation de  (Londonienne installée depuis trois ans à Hollywood, surtout célèbre grâce à son futur personnage d'Alexis Carrington Colby dans la série Dynasty) déçoit au sein d'un casting de soutien lui aussi sans véritable éclat. 
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1. avec The Professionals porté à l'écran en 1966 par  et la comédie The Great Bank Robbery (1969) réalisée par .
2. à double titre puis son instigateur était mort l'année précédente.
3. c'est à l'occasion de ce cinquième western, le second dirigé par  (et pénultième de leurs six collaborations débutées en 1949) après The Gunfighter que l'acteur quadragénaire décida d'acquérir un vaste ranch d'élevage à proximité de Santa Barbara (Californie).




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