lundi 17 mai 2010

[Rec]² (rec 2)


"Plongés dans les ténèbres..."

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[Rec], l'un des films les plus marquants de 2007, pouvait-il rester sans suite ? L'inquiétant et mystérieux évanouissement dans les ténèbres de la reportrice Ángela Vidal avait évidemment provoqué la curiosité des spectateurs. Conjugué au succès rencontré et aux nombreuses questions ou interprétations soulevées par le public, cet intérêt devait presque irrésistiblement déboucher sur une sequel. Mis en chantier moins d'un an après la sortie du premier volet et co-signé non plus par le Basque Luis Berdejo mais par Manu Diez (La Monja), [Rec 2] a été présenté hors compétition lors de la 66e Mostra puis dans la section "Midnight Madness" du 34e Toronto Festival avant de faire l'ouverture du 42e Festival du cinéma fantastique de Catalogne à Sitges(1).
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Un petit groupe d'intervention de la police, composé de Martos, Larra, Rosso chargé de filmer la mission et de leur chef, pénètre à l'intérieur de l'immeuble contaminé sous la conduite du docteur Owen du ministère de la santé. Les cinq hommes se rendent aussitôt au dernier étage pour une inspection des lieux. La rapide exploration d'un comble accessible par une trappe au plafond reste également infructueuse. Alertés par des bruits, le groupe descend deux paliers plus bas ; Martos découvre dans l'un des appartements un tourne-disque en marche juste avant d'être attaqué et mordu par une agressive créature. Il s'en prend ensuite à ses compagnons, obligés de l'enfermer dans une pièce sur la porte de laquelle Owen fixe un crucifix. Pressé par les policiers, ce dernier leur montre une photographie de Tristana Medeiros, une fillette de onze ans ayant dans un passé lointain donné des signes de possession démoniaques et depuis objet d'études secrètes de la part du père Albelda pour tenter de trouver un antidote. En réalité ecclésiastique lui-aussi, Owen est à la recherche d'un échantillon du sang de la jeune fille.
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Privé de l'effet de surprise dont bénéficiait le précédent film et réduit par inhérence à l'explicitation, ce deuxième volet(2) se montre dans l'ensemble moins percutant et convaincant. Une impression que les quelques trouvailles visuelles (comme par exemple des emprunts au First-person shooter) ou la montée quasi frénétique de l'influence du mythe ne modèrent pas, bien au contraire. Toujours compacte mais cette fois plus chaotique, la narration, qui conserve les stigmates du concept originel(3), affaiblit également la tension dramatique en multipliant les épisodes critiques. Les personnages centraux choisis suscitent enfin moins l'am(sym)pathie. Sont-ce les batteries ou les idées qui s'épuisent finalement le plus vite ?
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1. où il était récompensé du tout premier "Premi Ben & Jerry's" du meilleur et plus surprenant ("peli más buenísimas & sorprendente") des films en compétition (devançant dans l'ordre Sorority Row, Paranormal Activity, Orphan, Enter the Void et Grace) fondé sur les réactions du public durant la projection.
2. puisqu'il est désormais prévu qu'une prequel (REC Genesis) et un troisième épisode (REC Apocalypse) soient produits.
3. initialement [Rec 2] devait être un dyptique, deux films sortis simultanément correspondant à deux points de vue distincts de la même histoire.

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