lundi 4 juin 2007

Le Mur de l'Atlantique


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Quatre ans après La Ligne de démarcation de Claude Chabrol, déjà tiré d'un récit du colonel Rémy alias Gilbert Renault, fondateur d'un réseau de renseignement pendant la guerre, et également produit par Georges de Beauregard, Le Mur de l'Atlantique traite, sur le ton de la comédie, un événement majeur. L'agent des Forces françaises libres parvient en effet à communiquer en 1942 le plan des défenses allemandes du Westwall, permettant ainsi aux forces alliées de préparer le débarquement du 6 juin 1944. Confié à l'inattendu Marcel Camus, réalisateur de la "Palme d'or" 1959*, le film ne franchit jamais le mode mineur.
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1943. Pendant une opération de bombardement au-dessus de la Normandie, l'appareil dans lequel a pris place le jeune sergent de la RAF Jeff Mitchum est abattu par la DCA allemande. Revêtu d'un uniforme ennemi, le Britannique réussit à échapper à ses poursuivants et trouve refuge dans la chambre de Juliette Duchemin dont il devient aussitôt l'amant. Léon, le père de la jeune femme qui tient avec sa sœur Maria un restaurant, passe volontiers, à cause de sa poltronnerie, pour un collaborateur aux yeux de ses concitoyens. Emmené par erreur à la Kommandantur, Léon en repart peu après, sans le vouloir, avec un document ultra secret. Jeff, qui a promis à son révérend de père d'être le samedi suivant sur le terrain de rugby de Twickenham, emmène Léon, contre son gré, et le document dérobé à Londres à bord d'un chalutier.
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Chronique humoristique mais un peu anodine d'une France partagée entre Occupation et Résistance, Le Mur de l'Atlantique manque d'unité et de verve pour espérer rivaliser avec le très populaire La Grande vadrouille de Gérard Oury à l'affiche duquel apparaissaient aussi Marcel Jullian et Bourvil. Dans son pénultième rôle, le talentueux acteur de La Traversée de Paris et du Corniaud** livre une interprétation sympathique mais convenue aux côtés du pâlot Peter McEnery, d'un Jean Poiret sous-employé et de l'inévitable (souffre-douleur) Reinhard Kolldehoff. Un divertissement plaisant, sans plus.
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*ainsi que l'"Oscar" du meilleur film étranger en 1960.
**et, précédemment, maire de Colleville dans The Longest Day.

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