"Ce qui semble juste aujourd'hui peut être erroné demain."
Un an après Tien ya, ming yueh tao
et Liu xing hu die jian
(voir critiques), Chu Yuan
adapte une nouvelle fois, avec Pai yu lao hu
, une œuvre de l'auteur taïwanais des années 1960, Gu Long
.
Si le talent du réalisateur est toujours au rendez-vous, le film est
légèrement moins convaincant que ses prédécesseurs à cause d'un scénario
un peu alambiqué, véritable "pochette surprise quelque part à
l'intérieur d'une poupée russe*" narrative. Mais le plaisir du
spectacle, grâce notamment au rythme alerte, n'en souffre pas
réellement.
Le jour de son mariage, Zhao Wu-ji (Lung Ti
) perd son père Zhao Jian, le chef du Clan du Vent, dont la tête est mise à prix par le clan rival des Tang, réputé pour son art maléfique du poison, et décapitée par un ancien allié, maître Shangguan Ren. Zhao Wu-ji est décidé à le venger. Il se rend au manoir des Tang sous la fausse identité de Li Zong Tang, après avoir affronté et défait Tang Yuh, le quatrième maître de l'école Tang.
Mais la mission qu'il s'est assignée va, lorsque ses tenants lui seront
dévoilés, prendre une tournure inattendue, pleine de dangers et de
morts.
Singulier récit de lutte classique entre le bien (le monde des arts martiaux) et le mal, d'espions, de vraies et fausses trahisons, de poison, de sacrifices et d'amour perdus, Pai yu lao hu
est de facture relativement conventionnelle pour le genre, tourné pour
l'essentiel en studio et incorporant les traditionnelles novations
visuelles et symboliques de Chu Yuan
qui en font l'originalité. Mais l'intrigue, trop complexe, pleine
d'incessants rebondissements, prend le risque de dérouter le
spectateur... ou pire, de l'amuser. Un protagoniste de l'histoire
n'avoue-t-il pas explicitement "lui-même s'y perdre un peu" !
Le film frôle ponctuellement le fantastique et l'on regrette que cette
dimension n'ait pas été davantage exploitée. En revanche, chorégraphie
des combats (toutefois un peu syncopée) et interprétation sont de bonne qualité.
___
*caractéristique également des armes des personnages principaux.





Le jour de son mariage, Zhao Wu-ji (Lung Ti

Singulier récit de lutte classique entre le bien (le monde des arts martiaux) et le mal, d'espions, de vraies et fausses trahisons, de poison, de sacrifices et d'amour perdus, Pai yu lao hu


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*caractéristique également des armes des personnages principaux.
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