dimanche 29 août 2004

I Quattro dell'apocalisse (quatre de l'apocalypse)


"Je suis en voyage de noce."

En 1975, la fin du western italien est toute proche. C'est la comédie qui attire le public dans une Italie en crise avec plus d'un million de chômeurs. Cipolla colt et Un Genio, due compari, un pollo en subissent l'influence. I Quattro dell'apocalisse se situe dans une autre veine. Il s'agit du deuxième western en tant que réalisateur, de Lucio Fulci, plus connu pour ses films d'horreur. Sorte de "survival road movie", il est marqué par un profond pessimisme et une violence souvent gratuite qui ne manquent pas de surprendre.
1873. Stubby Preston (Fabio Testi), un joueur professionnel, Emanuela "Bunny" O'Neill (Lynne Frederick), une prostituée enceinte, Clem (Michael J. Pollard), un alcoolique un peu dégénéré et Bud (Harry Baird), un afro-américain un peu fou aimant dialoguer avec les tombes, sont réunis dans une cellule de la prison de Salt Flat (Utah). Une nuit, ils échappent au massacre des délinquants de la ville organisé par les habitants avec la complicité du shérif. Libérés le lendemain, ils partent en chariot vers Sand City, distante de plus de six cents kilomètres. En chemin, il croise Chaco (Tomas Milian) qui se joint à eux. Habile au fusil, c'est aussi un individu étrange et cruel dont le groupe fera vite les frais. Un seul de ses membres arrivera au terme du voyage.
Faible sur la plan narratif comme sur celui de la réalisation, I Quattro dell'apocalisse montre la lente déchéance d'un groupe composés d'individus, à priori peu fréquentables, mais qui vont faire preuve, dans l'adversité, d'une sincère solidarité. Le rythme est lent, ponctué de séquences sans réel intérêt sauf, peut-être, pour montrer que l'homme est plus dangereux que la nature. La distribution ne sauve pas le film. Fabio Testi fait une prestation sans relief (malgré la topographie des paysages traversés !), bien loin de celles qu'il avait assurées dans Il Giardino dei Finzi-Contini ou dans L'Important c'est d'aimer. Les autres acteurs ne font pas mieux, voire l'inverse. A noter, enfin, une bande originale essentiellement composées de chansons d'inspiration simon-garfunkelienne

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