mardi 2 mars 2004

Try Seventeen (imagine 17 ans)


"New in Town"


Responsable de seconde équipe (de tournage sur des séries Z) au début des années 1990, Jeffrey Porter met en scène, avec Try Seventeen, son troisième film, le second en collaboration avec Charles Kephart pour le scénario. Présenté au Toronto Film Festival en septembre 2002, c'est à dire très précisément entre les sorties des premier et deuxième épisodes de la saga Le Seigneur des anneaux, il fonde son espoir de succès sur la présence, en tête d'affiche, d'Elijah Frodo Wood en personne. Le film nous prouve que l'acteur peut jouer autre chose qu'un jeune Hobbit... quoique !!
Jones Dillon (Elijah Wood) débarque de son Texas natal pour étudier dans l'université qu'a fréquenté, jadis, son grand-père décédé et dont il a hérité. Il n'y restera que quelques heures et choisira, finalement, de louer un appartement en ville. Sa physionomie fragile font croire qu'il est mineur alors qu'il va bientôt avoir 23 ans. Dans l'immeuble où il a emménagé, il va faire la connaissance des autres locataires, Brad (Aaron Pearl), un sympathique cow-boy, peintre, homosexuel et bricoleur, Lisa (Mandy Moore), une jolie apprentie actrice et Jane (Franka Potente), une photographe plutôt fantasque. Jones passe son temps à écrire des lettres-fiction (qu'il n'envoie pas, les entassant dans une grosse malle) à son père qu'il ne connaît pas, à rêver sa vie et à croiser ses voisins. Les deux jeunes femmes ne tardent pas à apprécier son charme maladroit et singulier. Quelle est celle, de Lisa ou Jane, qui saura être le plus proche de lui ? Peut-être celle qui ressemblera le plus à Blanche (Elizabeth Perkins), la mère indigne de Jones.
Etrange histoire qui mélange rêve et réalité, mensonge et vérité au point que l'on ne sait plus que penser. Mais plus qu'intrigant, le récit a du mal à faire de la place au spectateur, lequel reste, lui-même, étranger au film parce que dépossédé de ses clefs. Pas de réelle action (sauf l'accident au milieu du métrage) pour donner un rythme. Juste des dialogues et les fantasmes d'un enfant qui n'a pas grandi. Même si quelques scènes sont amusantes ou touchantes, le programme est un peu court. La photographie un peu esthétisante et la bande originale, composée de diverses chansons et musiques assez bonnes, n'y peuvent rien. Elijah Wood, aux mimiques souvent hallucinées, semble avoir gardé quelques traces de son statut de hobbit paisible et lunaire, éternel adolescent à la Huckleberry Finn. Mandy Moore, est charmante, mais elle semble devoir encore se cantonner, à côté de sa carrière de chanteuse, aux teenagers movies. Franka Potente (partenaire principale et convaincante de Matt Damon dans The Bourne Identity et qui se défendait assez bien face à Penélope Cruz dans Blow) est la seule à donner un petit peu de relief au film. 

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