mardi 31 décembre 2013

Les Saveurs du Palais

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N'est-il pas délicieux de se rappeler que le vingt-et-unième Président de la République, chef de l'Etat français, a eu un chef... une femme de surcroît ? Au début de son second septennat, François Mitterrand décide de s'attacher à l'Elysée les services d'une cuisinière personnelle. Son choix se porte sur la Périgourdine Danièle Mazet-Delpeuch, férue de tradition et de terroir. Une affectation singulière, interrompue en 1990, racontée avec liberté mais aussi un certain talent par le Parisien  (La Discrète) dans son huitième long métrageLes Saveurs du Palais, co-écrit avec le producteur Etienne Comar, ne se contente en effet pas d'exciter nos papilles gustatives. Il souligne aussi le goût prononcé, l'exigence même de cette artisane inspirée pour le travail bien fait, sa sensibilité et son autorité dans un registre également animé par des querelles de pouvoir. Fort bien orchestrée et chorégraphiée, cette comédie biographique pèche cependant un peu dans sa représentation de la sphère purement politico-administrative. En revanche, si la structuration en flashback déroute pendant la première partie du film, cet emploi donne ensuite un sens au récit auquel on ne s'attendait pas. Enfin, les prestations de  méritent assurément quatre étoiles au guide des acteurs, bien soutenue notamment par , par  (en succédané anonyme du "Sphinx") ou encore par . Au fait, le départ de Mme Mazet-Delpeuch aurait-il, au moins en partie, poussé François Mitterrand... à nommer Mme Cresson chef de gouvernement ?

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