Life of Pi (l'odyssée de pi)

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"So, which story do you prefer?"

Sorte de conte de fée mystique prenant pour cadre l'immensité Pacifique, Life of Pi* compte parmi les robinsonades les plus originales, ahurissantes voire hallucinantes. Adapté assez fidèlement par David Magee (Finding Neverland) du best-seller éponyme** paru en septembre 2001 ("Prix Booker" l'année suivante) sous la signature du Canadien Yann Martel, le treizième film du Taïwanais Ang Lee propose une expérience cinématographique presque inusitée, même en 2D. Plus que l'éprouvante, redoutable cohabitation d'un jeune homme avec un félidé particulièrement féroce, figure ambivalente dans la mythologie hindoue, c'est l'adversité (réconciliée) de l'esprit avec l'âme, entre l'humanité et l'animalité qui constitue la vertu essentielle d'un récit illustré de manière plutôt intelligente et sensible par le réalisateur.
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*"vie" ne peut ici être traduit par "odyssée", impardonnable contresens du titre français.
**en partie inspiré par la nouvelle "Max and the Cats" (1981) du Brésilien Moacyr Scliar.