lundi 4 mars 2013

Terraferma

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Ambiance très différente mais sujet comparable à défaut d'être strictement identique, Terraferma s'inscrit dans le proche sillage du Welcome de  et du Havre d'. Pour son quatrième film, le Romain , associé pour l'écriture du scénario au réalisateur lombard Vittorio Moroni, développe à nouveau, même s'il le conteste avec talent(1), le thème de la migration abordé cette fois (contrairement à Once We Were Strangers et Nuovomondo) sous l'angle de la clandestinité. Récompensé par le "Prix spécial du jury" de la Mostra 2011 puis présenté dans plusieurs autres festivals, notamment au TIFF, ce drame de l'exil choisi par nécessité, de l'extrême méridionalité et du courage (inconscient ?) soulève évidemment, sans affirmation catégorique, les contradictions morales et légales (sauvetage, contrôle, sanction) irrésolues posées par cette récurrente problématique(2) humaine et géopolitique. L'effet de contraste(3) et l'emploi de l'émigrée africaine Timnit T. renforcent d'ailleurs, de manière au moins subjective, le réalisme et la portée de Terraferma(4).
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1. "une histoire suspendue entre mythe et réalité, racontée dans la langue légère et puissante des fables. Ce n’est pas un film sur l’immigration, mais sur nous-mêmes. Sur quiconque est à la recherche de sa propre Terre ferme."
2. réactivée en septembre dernier après le naufrage d'une embarcation au large de Lampesusa dans laquelle avaient pris place plus d'une centaines de personnes de nationalité tunisienne.
3. plus fort dans l'enchanteresse île sicilienne de Lampedusa en plein été, là où avait été tourné Respiro, qui sert de logique décor au film que sur la côte calaisienne ou le port haut-normand.
4. candidat officiel de l'Italie à sélection pour la catégorie "meilleur film étranger" des Academy Awards 2012.



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