"Avant j'étais dans les assurances, on apprend à connaître les gens"

On peut dire, sans craindre de se tromper, que les films Alan J. Pakula
, qui, rappelons le, est "tout de même" le producteur de To Kill a Mockingbird
, alternent le meilleur et le pire. Dans la première catégorie, bien sûr, ses All the President's Men
(1976), Sophie's Choice
(1982), The Parallax View
(1974), son deuxième film, Klute
(1971) et dans une moindre mesure Presumed Innocent
(1990).







Consenting Adults
, assez proche de ce dernier par l'inspiration, appartient à la seconde catégorie. Pakula
n'a pas, cette fois, écrit le script mais utilisé celui de Matthew
Chapman, scénariste et réalisateur de seconde zone, auteur notamment de
l'ineffable (sic) Color of Night
.






Et que dire de l'interprétation ? Acteur habituellement plus brillant, Kevin Kline
est presque ridicule en musicien bêta, emporté par son désir d'une blondasse qui chante le blues (pour la petite histoire, jouée par celle qui allait devenir la réalisatrice et scénariste Rebecca Miller
). Le nombre de fois où il apparaît niaisement bouche ouverte est impressionnant. Kevin Spacey
s'en sort à peu près en meurtrier sympathique mais intriguant. Mary Elizabeth Mastrantonio
fait son job sans plus. Il semble que la direction d'acteurs, pour cet antépénultième film de Pakula
ne soit pas une priorité. Mention spéciale pour l'apparition de Forest Whitaker
en détective privé qui donne un bon coup de main au "malheureux Richard Parker".







Un bon conseil : si le sujet principal vous intéresse, choisissez plutôt Double Indemnity
de Billy Wilder
ou faites comme les personnages de Consenting Adults
, visionnez Casablanca
dont on entend la balade "As Time Goes By" dans l'une des scènes d'ouverture du film.



