mercredi 17 septembre 2014

Lethal Weapon Tetralogy (l'arme fatale)

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Lethal Weapon (1987)

"You're gonna have to trust me."

Pour une première tentative, ce fut une véritable réussite. Tout juste diplômé de l'université,  envoie la première mouture du scénario de Leathal Weapon au producteur Joel Silver. Emballé, celui-ci décide de développer le script avec l'acteur débutant puis le propose à la Warner.  , qui après une longue carrière à la télévision a réalisé six ou sept films pour le cinéma, est choisi pour la direction et s'associe à la production. Mais la formidable trouvaille fut de réunir  (à peine échappé de la trilogie australienne Mad Max) et  (partenaire, l'année précédente, de Whoopi Goldberg dans The Color Purple). Le premier en policier blanc incontrôlable, veuf suicidaire, possiblement psychotique muté des Narcotiques à la Criminelle pour être le partenaire du second, un aimable père de famille quinquagénaire ("I'm too old for this shit!") afro-américain. Deux ans après le lancement de la série Miami ViceLeathal Weapon réinventait le "buddy cops action movie" et allait l'influencer durablement. Le score original de Michael Kamen et Eric Clapton (interprète à la guitare du thème de Martin Riggs, le saxophoniste David Sanborn jouant celui de Roger Murtaugh) participe également au caractère du film et à l'important succès qu'il a obtenu (120M$ de recettes mondiales dont 65M$ aux Etats-Unis pour un budget de 30M$).

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Lethal Weapon 2 (1989)

"It's just been revoked!"

Ecrit par Jeffrey Boam (The Dead ZoneIndiana Jones and the Last Crusade) à partir d'une narration de * et Warren Murphy, le scénario de cette première sequel reprend les caractéristiques essentielles du film initial, notamment la régulière mise en danger des deux inspecteurs. Mais il l'oriente vers une intrigue internationale (le principal criminel est un diplomate sud-africain de l'époque apartheid), introduisant au passage un troisième larron (un témoin placé sous protection) et un personnage féminin légèrement moins subalterne. La trame perd cependant un peu en cohérence et en spontanéité, le spectaculaire destructeur prend également une place plus importante. Martin Riggs se "police" modérément, tant sur le plan de l'apparence que du comportement ; sa vivace aptitude, quasi masochiste, à la souffrance (pas seulement lorsqu'il déboite/remboite volontairement son épaule pour échapper à une camisole de force) s'accentuant au contraire. L'apport catastrophicomique de ** n'apparaît globalement pas très significatif. La prestation des Anglais  et , celle de l'Irlandais  ne se montrent pas beaucoup plus déterminantes.

Box office : près de 228M$ de recettes mondiales (dont 147M$ aux US) pour un budget de 25M$ (?)
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*le scénariste originel de la série quitta le projet, le studio n'acceptant pas la disparition de Martin Riggs, tué à la fin du script initial.
**Joe Pantoliano puis Gary Burghoff ont refusé le rôle de Leo 'Okay-okay' Getz.


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Lethal Weapon 3 (1992)

"Boy, these six days is gonna be rough."

Plus gros succès commercial* de la série, Lethal Weapon 3 aurait dû, en toute logique, être le dernier dans la mesure où il relate les sept derniers jours de service du sergent Murtaugh avant sa retraite anticipée. Un retour "explosif" des duettistes entrainés cette fois dans une affaire de trafic d'armes organisé par un ancien lieutenant du LAPD (personnage tenu par **). Le scénario de Jeffrey Boam, associé pour sa réécriture à Robert Mark Kamen (The Karate Kid), reste toujours un peu décousu, voire fantasque. Les scènes dans lesquelles apparaît Leo Getz, personnage initialement abandonné par le script, ont d'ailleurs été écrites pendant le tournage. Cette seconde sequel est surtout marquée par la présence de , qui acquiert grâce à son rôle une réelle notoriété, par le remplacement de Stephen Goldblatt par Jan de Bont à la photographie et par la chanson "It's Probably Me" écrite et chantée par Sting (sur une musique de Michael Kamen et Eric Clapton), nommée aux Grammy Awards 1993.
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*322M$ de recettes mondiales (dont près de 145M$ aux US) pour un budget de 35M$.
**Robert De Niro a un moment été pressenti pour le rôle de Jack Travis.

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Lethal Weapon 4 (1998)

A l'exception de la présence de *, ce dernier volet de la tétralogie ne présente qu'un intérêt très limité. Les éléments faibles des précédents épisodes deviennent ici des défauts qui rendent Leathal Weapon 4 parfois pénible à regarder. Le troisième scénario de Jeffrey Boam abandonné (pour on ne sait quelle raison), les producteurs chargent Jonathan Lemkin et le duo Alfred Gough-Miles Millar d'imaginer d'autres péripéties scénarisées par Channing Gibson (collaborateur de Joel Silver). Confuse, bancale, cette histoire d'immigrés clandestins, de fausse monnaie et de triade chinoises tarde à se nouer au profit de pauvres intrigues secondaires, principalement fœto-maternelles. En onze ans,  (désormais cheveux courts) a pris un sérieux coup de vieux. Les rôles tenus par  et  perdent également en importance sans pour autant mettre en valeur celui du nouveau venu, **. Le caractère formaté de cette couteuse production contribue enfin à galvauder le travail photographique d'Andrzej Bartkowiak (Prince of the City).

N.B. :
- box office : près de 285M$ de recettes mondiales (dont 130M$ aux US) pour un budget multiplié par quatre (140M$).
- des informations non confirmées ont fait état d'une improbable quatrième sequel (annoncée pour 2015) et d'un possible reboot de la série (avec Chris Hemsworth en Martin Riggs, Justin Lin à la réalisation sur un scénario de Will Beall).
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*dans la première production occidentale de sa carrière. Refusant de tenir un personnage criminel, Jackie Chan a décliné le rôle de Wah Sing Ku.
**Chris Tucker, Will Smith, Eddie Murphy et Larenz Tate ont été pressentis pour le rôle de Lee Butters.

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