mercredi 3 septembre 2014

Godzilla

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"Nature has an order. A power to restore balance. I believe he is that power."

Fallait-il réveiller une nouvelle (énième !) fois le monstre géant1 ? Il semble que certains aient nourri cette idée dès l'abandon par la TriStar du projet de trilogie sur la base de la première version US réalisée par  et, en 2003, de ses droits d'adaptation. Certains, plus précisément des habitués de créatures imaginaires tels la productrice Mary Parent (Pacific Rim) ou 2 (scénariste-réalisateur de l'intrigant mais plutôt décevant Monsters).
Le récit de  (DoomExpendables) scénarisé par  (auteur d'une bande dessinée prequel intitulée "Godzilla: Awakening") ne recherche assurément ni la finesse (un authentique contresens, de toute façon, pour une telle production !), ni à mobiliser l'intelligence du spectateur. Deux mots d'ordre : le spectaculaire dévastateur (une tendance dominante amplifiée par le recours vulgarisé aux effets numériques et à la 3D). Le script comme la réalisation se révèlent très tôt (contrairement aux monstres, une recette empruntée sans réelle habileté au Jaws de ) d'un grand conformisme. Et l'on se demande pourquoi  et  (qui disparaît, il est vrai, au bout de quelques minutes) ont accepté d'apporter leur contribution à cette bien insignifiante co-production étasuno-nipponne. Si tout se passe mal, le succès commercial aidant3, nous devrions avoir à subir une sequel, annoncée pour 2018.
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1. que l'on croyait définitivement retourné à ses fonds marins depuis le délirant Gojira: Fainaru uôzu, vingt-huitième et ultime suite produite par la Toho à l'occasion du cinquantième anniversaire du film initial de Shigeru Kayama et , emblème rénové du Kaijū Eiga.
2. Guillermo del Toro a longtemps été considéré pour diriger le film.
3. 525M$ de recettes globales (dont un peu plus de 200M$ aux Etats-Unis) pour un budget de 160M$ (pour mémoire, Godzilla avait enregistré en 1998 379M$ de recettes dont 136M$ aux US pour un budget de 130M$).

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