jeudi 28 novembre 2013

The Possession (possédée)

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L'ensorcellement, à nouveau en vogue au cinéma depuis quelques années, est l'un des sous-genres horrifiques les plus délicats à traiter. Les vraies réussites sont en effet plutôt rares et les productions qui ont, à leur époque, marqué les esprits (l'emblématique The Exorcist de  par exemple) subissent en général assez mal les effets du temps. L'insipide Insidious ou le décalé The Last Exorcism ne devraient, sauf prodige, encore moins y échapper. Pas plus que cette production nord-américaine, parrainée par Sam Raimi, suscitée par un article* de la journaliste Leslie Gornstein. Le thème du dibbuk avait déjà été abordé à quelques reprises**, récemment et sans éclat par  dans son The Unborn. Le scénario de Juliet Snowden et Stiles White (précédemment associés pour Boogeyman et Knowing) ne fait pas mieux. Le récit ne possède aucune réelle profondeur, spirituelle, psychologique et même dramatique, s'en remettant aux seuls effets spéciaux et bande-son pour tenter d'installer un semblant d'atmosphère. La réalisation du Danois  (capable du pire - Nattevagten - comme du bon - Kærlighed på film) souffre d'un évident défaut de maîtrise et d'inspiration. Décevant !
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*"Jinx in a Box" paru en juillet 2004 dans le "Los Angeles Times".
**notamment dans Der Dibuk (1937), drame fantastique polonais en yiddish de  d'après la pièce en trois actes créée par le Russe  en 1917.


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