dimanche 24 novembre 2013

Ocean's Trilogy

******
Ocean's Eleven

"Danny: You think we need one more?
Rusty: silence
Danny: You think we need one more.
Rusty: silence
Danny: All right, we'll get one more.
Rusty: clignements des yeux"

Le film original, produit et réalisé en 1960 par  pour la Warner, avait connu, à sa sortie, bonne fortune. Pas seulement pour la brochette de vedettes qu'il réunissait. L'histoire imaginée par Jack Golden Russell1 et George Clayton Johnson (contributeur notamment de la série The Twilight Zonescénarisée par Harry Brown (A Place in the Sun, auteur d'El Doradoet Charles Lederer (His Girl FridayKiss of Deathpossédait un incontestable caractère festif et était parvenu à accrocher un large public. Sur ces bases, l'idée d'un remake ne paraissait pas inopportune. Ocean's Eleven nouvelle version a hérité d'une partie des qualités du précédent. Ted Griffin a rénové avec une certaine adresse le récit initial. , choisi par Jerry Weintraub pour diriger cette grosse production, contribue à accentuer le caractère cool, presque désinvolte de ce film de gangster ludique. Sur le plan du casting, la Warner joue un peu la surenchère.  reprend le rôle tenu par  avec  (un rôle initialement écrit pour Mark Wahlberg) et  pour principaux partenaires2. Plus gros succès de la trilogie3Ocean's Eleven manque peut-être d'un peu d'incorrection ou de folie pour être vraiment convaincant.
___
1. on raconte que Golden Russell, à l'époque employé d'une station-service de Las Vegas, avait confié le projet de scénario à  pendant qu'il faisait le plein de son automobile.
2. auxquels s'ajoutent notamment  et  ( et  entouraient  dans l'original).
3. 450M$ (dont 183M$ aux Etats-Unis) pour un budget d'environ 85M$. C'est aussi le plus gros score au box-office US pour le cinéaste (devant Erin Brockovich).


******
Ocean's Twelve

Est-ce parce qu'il repose sur un scénario antérieur* remanié par George Nolfi (The Bourne UltimatumThe Adjustment Bureau) pour les besoins de cette sequel, Ocean's Twelve manque singulièrement d'unité et de cohérence. La première partie, entre Rome, Los Angeles et Amsterdam, tourne même rapidement à l'indigeste. La seconde sort un peu de l'inconsistance grâce notamment à l'épisode dans lequel  est amenée à jouer son propre rôle, l'apparition non créditée de  et l'élégante et gymnique participation de **. La présence de  relève elle d'avantage de l'appoint décoratif.

___
*initialement au service de John Woo.
**la séquence d'évitement des faisceaux lumineux de détection serait-elle un clin d'œil Entrapment de  dans lequel  se livrait à un tel exercice ?



******
Ocean's Thirteen

Retour aux fondamentaux, aux sources et à Las Vegas. Présentée hors compétition au 60e Festival de Cannes, cette seconde suite essaie d'employer, après une phase d'égarement, des ferments narratifs proches de ceux du premier volet de la trilogie. L'originalité du scénario signé par le duo Brian Koppelman-David Levien (RoundersRunaway Jury) consiste à fonder cette nouvelle et vengeresse arnaque sur le jeu lui-même. Son efficacité est pourtant loin d'être optimale, surtout dans le domaine comique (façon pitrerie !). Dommage également d'avoir fait tenir à  et  (couple vedette du Sea of Love d') des personnages aussi insignifiants (caricaturaux, voire grotesques) ; la brève pige de  ne se justifiant d'ailleurs pas vraiment non plus.




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire