vendredi 22 novembre 2013

Le Capital


Plus de deux siècles après sa publication, "Das Kapital. Kritik der politischen Ökonomie" de Karl Marx continue de nourrir la pensée théorique et les controverses relatives aux modèles d'organisation des sociétés. L'empreinte et la pertinence du film de Costa-Gavras tiré du roman publié en 2004 sous la signature de Stéphane Osmont* risquent assurément d'être moins durable. D'autant que ce Capital-là souffre d'un peu de retard à l'allumage ainsi que de la comparaison avec certaines productions étasuniennes, bien plus remarquables, sur le sujet. Quelle moralité (au sens ancien du terme) tirons-nous de ce drame vaguement psychologique ? La soif du pouvoir, la vanité, l'égoïsme, la cupidité de la plupart des acteurs de la haute finance, les détestables (pitoyables !) intrigues auxquelles ils se livrent, leur extrême vulgarité sont notoires et, hélas, persistantes. Costa-Gavras ne dépasse ici jamais le simple niveau de la description ; il semble ne pouvoir ou ne vouloir élever le débat et pousser ainsi le spectateur à une utile réflexion. Dans cette "conjoncture" globalement décevante, la prestation de Gad Elmaleh en Marc Tourneuil, son second grand rôle dramatique après celui dans La Rafle, constitue une assez bonne surprise. Au sein d'un casting hétéroclite (où l'Irlandais  et l'Ethiopienne  apportent une modeste caution internationale), seuls Hippolyte Girardot et Céline Sallette se distinguent vraiment.
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*pseudonyme d'un ancien énarque ayant choisi d'enfiler la "pantoufle" (passer de ministère au secteur privé).

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