"Je ne la méritais pas."
Certains scénaristes ressentent parfois une certaine frustration à voir les autres donner vie à leurs histoires. Au point de franchir le pas de la réalisation, pour le meilleur ou pour le pire. Pour Guillermo Arriaga
(qui réfute d'ailleurs l'appellation de scénariste au profit de celle d'écrivain), l'accouchement s'est déroulé naturellement, le père et l'"enfant", baptisé The Burning Plain
, se portent bien. Présenté en compétition à la précédente édition de la Mostra, ce premier long métrage* dirigé par la plume des trois films d'Alejandro González Iñárritu
, s'il ne peut dissimuler sa filiation, se démarque toutefois de ses collatéraux.
(qui réfute d'ailleurs l'appellation de scénariste au profit de celle d'écrivain), l'accouchement s'est déroulé naturellement, le père et l'"enfant", baptisé The Burning Plain, se portent bien. Présenté en compétition à la précédente édition de la Mostra, ce premier long métrage* dirigé par la plume des trois films d'Alejandro González Iñárritu, s'il ne peut dissimuler sa filiation, se démarque toutefois de ses collatéraux.
Directrice d'un restaurant chic de l'Oregon, Sylvia multiplie les amants, apparemment sans éprouver de plaisir ni de sentiments. La jeune femme ne sait pas encore qu'elle est parfois suivie par un homme à la typologie hispanique prononcée. Au Nouveau-Mexique, une caravane isolée en pleine nature a brûlée. Elle abritait les rencontres adultères de Nick Martínez et Gina, victimes de l'incendie. Au cours de l'enterrement de Nick, ses deux fils Cristóbal et Santiago sont interpellés avec hostilité par le veuf de Gina entouré de ses quatre enfants. L'aînée d'entre eux, Mariana, attire irrésistiblement le regard de Santiago. Plus de dix ans plus tard, celui-ci est grièvement blessé, sous les yeux de sa fille Maria, par la chute de son avion lors d'un épandage.
Ce qui frappe d'abord dans ce drame romantique, c'est la douceur et l'élégance du propos, une incontestable qualité de l'écriture de Guillermo Arriaga, pourtant victime dans son enfance et dans sa chair de la violence la plus vulgaire. Il émane de la présente narration, toujours non linéaire, de plaisantes senteurs de vérité, de sincérité, de simplicité. L'auteur "palmé" de The Three Burials of Melquiades Estrada
y sonde les cœurs, tentant de percer le secret de l'amour et du désamour à partir des éléments fondamentaux (affection, désir, trahison, haine...) et symboliques (air, terre, eau et feu) de l'existence. Pour la première fois à l'affiche d'un film (mais elles ne s'y croisent jamais), Charlize Theron
et Kim Basinger
contribuent assez largement à la justesse et à la sobriété de The Burning Plain. Figures de proue d'un collectif, les deux actrices laissent toutefois assez de place à leurs partenaires moins réputés, à commencer par Jennifer Lawrence
(notamment aperçue dans la série Medium
), récompensée à juste titre par le vénitien "Prix Marcello Mastroianni". Sans oublier J.D. Pardo
, au parcours lui aussi jusque-là plutôt télévisuel, José María Yazpik
(Nicotina
), la jeune et quasi débutante Tessa Ia (la fille de Nailea Norvind), le Portugais Joaquim de Almeida
(Good Morning, Babylon
) et Danny Pino (The Lost City
, Cold Case
).
, pourtant victime dans son enfance et dans sa chair de la violence la plus vulgaire. Il émane de la présente narration, toujours non linéaire, de plaisantes senteurs de vérité, de sincérité, de simplicité. L'auteur "palmé" de The Three Burials of Melquiades Estrada y sonde les cœurs, tentant de percer le secret de l'amour et du désamour à partir des éléments fondamentaux (affection, désir, trahison, haine...) et symboliques (air, terre, eau et feu) de l'existence. Pour la première fois à l'affiche d'un film (mais elles ne s'y croisent jamais), Charlize Theron et Kim Basinger contribuent assez largement à la justesse et à la sobriété de The Burning Plain. Figures de proue d'un collectif, les deux actrices laissent toutefois assez de place à leurs partenaires moins réputés, à commencer par Jennifer Lawrence (notamment aperçue dans la série Medium), récompensée à juste titre par le vénitien "Prix Marcello Mastroianni". Sans oublier J.D. Pardo, au parcours lui aussi jusque-là plutôt télévisuel, José María Yazpik (Nicotina), la jeune et quasi débutante Tessa Ia (la fille de Nailea Norvind), le Portugais Joaquim de Almeida (Good Morning, Babylon) et Danny Pino (The Lost City, Cold Case).
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*après le court métrage Rogelio
adapté de son propre roman et sorti en 2000.
adapté de son propre roman et sorti en 2000. 
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