vendredi 7 août 2009

Le Bal des actrices


"N'aie pas peur de ce que tu peux être."

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Second rôle précoce (d'abord au théâtre puis dès l'âge de quatre ans au cinéma, aux côtés du jeune Mathieu Kassovitz) et auteur, en 2003, d'un court métrage sensiblement autobiographique intitulé I'm an actrice, Maïwenn Le Besco décide de consacrer son troisième film en tant que réalisatrice à quelques unes de ses consœurs interprètes. Après l'absolutoire, confessionnel et très "égocentré" Pardonnez-moi dont elle reprend le mode opératoire, la fille de Catherine Belkhodja et sœur aînée d'Isild Le Besco leur adresse avec Le Bal des actrices un bien amusant témoignage d'amour/amitié en forme de docu-fiction en partie musical.
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Compagne de JoeyStarr, chanteur et agent musical, et mère d'un petit garçon, Maïwenn projette de réaliser un documentaire, aux accents de comédie musicale, dédié aux actrices confirmées ou apprenties. En dépit du peu d'enthousiasme de son producteur, elle entreprend donc de suivre tour à tour, caméra vidéo à la main, la "star" internationale Karin Viard, la "comédienne" Muriel Robin, la "botoxée" et méprisée Marina Foïs, la "maternelle" Julie Depardieu, la déprimée et fuyante Mélanie Doutey, entre autres, dans leur quotidien professionnel ou intime.
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Patchwork insensé ou documenteur cohérent et intéressant, ce Bal des actrices ? A vrai dire, un peu des deux. Il faut avouer que comme Michael Moore, le spécialiste du genre, Maïwenn Le Besco se met beaucoup en scène. Au point de faire rapidement naître la question primordiale (et finale) de cette comédie : ne s'agirait-il pas encore d'un film dont le personnage central serait à nouveau la réalisatrice-actrice (ou l'inverse !) ? A bien des égards plaisant, voire séduisant, ce second long métrage de l'ex-compagne de Luc Besson reste néanmoins un peu trop sur le registre de la légère dérision, le plus souvent réflexive (mais pas à la manière d'une Valeria Bruni Tedeschi ou d'une Laetitia Colombani par exemple). Au détour de ces différents et brefs portraits esquissés apparaissent cependant parfois quelques fugitives vérités relatives à l'image et à la réalité d'un art doublé d'un métier. Et sur celles réunies pour ce disparate casting. On imagine ce qu'aurait fait un François Ozon à partir un tel sujet. D'ailleurs, à y bien songer, ce film n'existe-t-il pas déjà : 8 femmes ?

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