vendredi 27 juin 2014

The Mask of Dimitrios (le masque de dimitrios)

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"You see... There's not enough kindness in the world."

Polar en forme d'investigation littéraire, The Mask of Dimitrios surprend par sa tonalité mais aussi par ses enjeux, réels ou supposés. Adaptation par le spécialiste de pulp fiction  de l'ouvrage éponyme publié en 1937 du Londonien *, le film relate l'enquête menée par un écrivain néerlandais de romans policiers à la suite de l'assassinat d'un criminel notoire. Pour en savoir davantage sur le défunt Dimitrios Makropoulos, Cornelius Leyden traverse donc l'Europe (Athènes, Sofia, Genève, Paris) au départ d'Istanbul, chaque entrevue dévoilant (en flashback) une facette supplémentaire de ce mouvant personnage. La relation équivoque, initiée à partir d'une rencontre présumée fortuite, qui s'établie entre Leyden et Mr. Peters(en) influe assez tôt sur le cours du récit, contribuant à le singulariser et à le tendre. Produit par Henry Blanke (ancien collaborateur de Lubitsch) et tourné dans les studios de Burbank de la WarnerThe Mask of Dimitrios n'est que le deuxième long métrage, après une impressionnante série de courts, du natif roumain . Associé au chef-opérateur Arthur Edeson (nommé trois fois aux Academy Awards, la dernière pour Casablanca), le réalisateur né en Roumanie lui donne de faux airs de film-noir, en particulier lors de la dernière partie. Titulaires ensemble de seconds rôles à cinq reprises,  et  tiennent cette fois plaisamment la tête d'affiche (partagée avec le débutant ) les dirigera à nouveau dans deux de leurs trois films suivants, The Conspirators et Three Strangers.
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*rénovateur du roman espionnage, auteur notamment du récent Journey Into Fear.

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