mardi 17 juin 2014

Samsara

******
Il existe, évidemment, de nombreuses similitudes entre ce second long métrage du duo - et le précédent, Baraka sorti neuf ans plus tôt. Mais aussi beaucoup de différences. Il s'agit toujours d'une relation non verbale, essentiellement visuelle et sonore, jouant sur des contrastes ou oppositions tout à la fois formels et évasifs. L'activité humaine y est en revanche moins prégnante, le film accordant davantage de place à son empreinte, à sa réminiscence. Le collaborateur de  sur Koyaanisqatsi qualifie volontiers Samsara1 de "méditation" devant susciter l'émotion plus que la réflexion. Il s'ouvre et se referme pourtant sur la confection d'un mandala, illustration métaphorique de l'idée force de ce censé documentaire : l'impermanence, le caractère éminemment transitoire de toutes combinaisons2. Le flux naturel, l'énergie vitale qui animent Samsara se trouvant par ailleurs régulièrement altérés par des séquences perturbantes quoique cohérentes dans la construction narrative. La (consciente/instinctive ?) dominante minérale, l'absence de sentiment étonnent ; moins la froideur générale, la dimension encore hypnotique, grandement3 photo-graphique.
___
1. terme sanskrit (ancienne langue d'origine indienne) signifiant "ensemble de ce qui circule" et "courant des renaissances successives".
2. diverses productions intellectuelles et matérielles s'enchainent à la destruction ou au simple effacement.
3. cette production internationale a été tournée au format 65mm dans vingt-cinq pays.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire