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"Il me semble que la misère serait moins pénible au soleil" chantait Charles Aznavour dans le chimérique "Emmenez-moi" (1967). Misère matérielle, peut-être ; intellectuelle et/ou affective, assurément pas ! Un dénuement dont paraissent souffrir les deux personnages principaux (diminués à plusieurs sens du terme) du film de Jacques Audiard. Que nous raconte donc ce drame, à bien des égards clandestin, imaginé par l'écrivain canadien Craig Davidson, qu'essaie-t-il même de nous dire, tout bonnement ? Les séquelles d'une altération (rouille), d'une brisure (os), l'expression d'un affligeant pathos presque désincarné malgré amputation et blessures. Ne parvenant plus à distinguer, sauf recours à d'explicites mentions, la droite de la gauche. Depuis sa collaboration avec Thomas Bidegain, le cinéma d'Audiard m'est devenu indifférent, rapport de cause à effet ou simple coïncidence ?
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