"... Devant celui qui détient la lampe merveilleuse d'Aladin." 

Dix-huit ans après Fantasmagorie du Français Emile Courtet dit Cohl, onze avant Snow White
 produit par Walt Disney
, l'Allemande Lotte Reiniger
 signe avec son septième film, Die Abenteuer des Prinzen Achmed
,  l'un des tout premiers longs métrages d'animation de l'histoire du  cinéma. Secondée par Walter Ruttmann,  Berthold Bartosch et son époux Carl Koch,  l'ancienne comédienne imagine une fable orientale et romantique et la  met en scène en utilisant la technique du papier découpé, inspirée du  vieil art chinois du jiezhi. Présentée en projection privée en mai 1926 au terme d'une production d'environ trois ans, cette œuvre connaissait grâce à Jean Renoir
, deux mois plus tard, sa première publique à la Comédie des Champs-Elysées en présence de René Clair
 et de Louis Jouvet
.
 produit par Walt Disney
, l'Allemande Lotte Reiniger
 signe avec son septième film, Die Abenteuer des Prinzen Achmed
,  l'un des tout premiers longs métrages d'animation de l'histoire du  cinéma. Secondée par Walter Ruttmann,  Berthold Bartosch et son époux Carl Koch,  l'ancienne comédienne imagine une fable orientale et romantique et la  met en scène en utilisant la technique du papier découpé, inspirée du  vieil art chinois du jiezhi. Présentée en projection privée en mai 1926 au terme d'une production d'environ trois ans, cette œuvre connaissait grâce à Jean Renoir
, deux mois plus tard, sa première publique à la Comédie des Champs-Elysées en présence de René Clair
 et de Louis Jouvet
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Un  mage africain, monté sur le cheval volant qu'il a suscité grâce ses  pouvoirs, se présente à la fête anniversaire du calife. Ce dernier  désire acquérir le fabuleux équidé mais, face au refus des croissantes  sommes d'argent proposées au sorcier, il doit se résoudre à lui offrir  l'un des trésors de son royaume. Le mage choisit Dinarzade, la propre  fille du souverain. La jolie princesse s'oppose à ce sort inattendu et  contraint, résistance soutenue par son frère Ahmed. L'éconduit invite  alors ce dernier à chevaucher la fantastique monture en omettant de lui  montrer la manière d'inverser son ascension. Lorsque le prince la  découvre enfin, il est extrêmement loin de chez lui et atterrit sur  l'archipel enchanté de Wak-Wak. Sur la seconde île découverte, il tombe  sous le charme de Pari Banu, la reine des démons et l'enlève contre son  gré. L'équipage arrivé dans l'empire de Chine, le prince parvient à  convaincre Pari Banu, malgré la menace de représailles que fait peser  sur eux les sujets démoniaques de celle-ci, de l'accompagner dans son  pays. Pendant ce temps le mage, emprisonné par le calife, se libère de  ses chaînes et part à la recherche de son cheval.

C'est évidemment davantage le caractère historique* et le colossal travail collectif d'artisanat réalisé pour ce Die Abenteuer des Prinzen Achmed
  qui impressionnent aujourd'hui que le récit en cinq actes**, poétique  mais un peu désuet qu'il développe. Les emprunts au recueil persan "Les Mille et une nuits"  se croisent et se complètent toutefois dans une envolée narrative assez  débridée, teintée à la fois de candeur et de lyrisme. La richesse  graphique issue principalement de l'utilisation de silhouettes surprend  également, une technique d'animation qui influencera ou que reprendront  ensuite, moyennant parfois quelques évolutions, Paul Grimault
, René Laloux
 ou encore Michel Ocelot
 notamment. Il faut enfin souligner la qualité de la partition composée par Wolfgang Zeller, plus tard collaborateur de Carl Theodor Dreyer
, Georg Wilhelm Pabst
 et Jacques Feyder
 entre autres.  
  qui impressionnent aujourd'hui que le récit en cinq actes**, poétique  mais un peu désuet qu'il développe. Les emprunts au recueil persan "Les Mille et une nuits"  se croisent et se complètent toutefois dans une envolée narrative assez  débridée, teintée à la fois de candeur et de lyrisme. La richesse  graphique issue principalement de l'utilisation de silhouettes surprend  également, une technique d'animation qui influencera ou que reprendront  ensuite, moyennant parfois quelques évolutions, Paul Grimault
, René Laloux
 ou encore Michel Ocelot
 notamment. Il faut enfin souligner la qualité de la partition composée par Wolfgang Zeller, plus tard collaborateur de Carl Theodor Dreyer
, Georg Wilhelm Pabst
 et Jacques Feyder
 entre autres.  
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*deuxième long métrage d'animation, le premier étant le film argentin, aujourd'hui perdu, El Apóstol de Quirino Cristiani.


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