dimanche 5 janvier 2014

The Fighter (fighter)

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Quelle(s) raison(s) expliquent le constant intérêt des Etasuniens pour les films de boxe ? Par simple amour pour ce sport, devenu dans ce pays discipline olympique au début du XXe siècle puis professionnelle en 1921 ? Parce qu'ils illustrent symboliquement le mieux le traditionnel (folklorique ?) "self made man" ? Ou l'expression rooseveltienne "... the blood and sweat and tears, the labor and the anguish..."1 ? Au terme d'un parcours lui aussi chaotique2The Fighter a également connu les faveurs du public local3. Ce biopic relate la période 1994-2000 du poids welters Micky Ward, en particulier à travers la relation difficile qu'il entretenait avec son demi-frère Dicky Eklund, ancien boxeur tombé dans la délinquance quoique toujours célébré dans sa ville (Lowell, Massachusetts) pour sa controversée victoire contre le futur champion du monde Sugar Ray Leonard en 1978. Un drame familial et pugilistique plutôt intéressant à défaut d'être vraiment palpitant, notamment parce qu'il réunit pour la première fois Mark Wahlberg et son cadet . La physique prestation du Bostonien (dont l'une des motivations était de se démarquer de la plupart des autres films de boxe en mettant en scène des combats réalistes) se trouve néanmoins un peu éclipsée par celle du Gallois, récompensé comme  (leur mère commune dans le scénario) par un "Golden Globe", un "Oscar" et un Screen Actors Guild Award. Une suite (centrée autour des trois combats Ward-Arturo Gatti) a été annoncée par le co-producteur Wahlberg.
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1. "Every man among us is more fit to meet the duties and responsibilities of citizenship because of the perils over which, in the past, the nation has triumphed; because of the blood and sweat and tears, the labor and the anguish, through which, in the days that have gone, our forefathers moved on to triumph." (extrait du discours prononcé le 2 juin 1897 qui a sans doute inspiré le célèbre "blood, toil, tears and sweat" churchillien du 13 mai 1940).
2. nombreuses réécritures du scénarii depuis l'acquisition des droits, retard de mise en production consécutif aux refus ou abandon de réalisateurs (Martin ScorsesePeter BergDarren Aronofsky), modifications de casting (Matt Damon puis Brad Pitt devaient tenir le rôle de Dicky Eklund), changement de distributeur.
3. quatrième meilleure audience aux Etats-Unis (plus de 93M$ de recettes nationales - 35,5M$ à l'étranger - pourun budget d'environ 25M$) pour un film de boxe après trois volets de l'hexalogie Rocky (IV, III et I) et Million Dollar Baby.

Principaux films de boxe (outre ceux déjà cités) : The Champ (1931) et son remake (1979) - Kid Galahad (1937) - Gentleman Jim (1942) - Body and Soul (1947) - The Set-Up (1949) - Champion (1949) - Somebody Up There Likes Me (1956) - Requiem for a Heavyweight (1962) - Fat City (1972) - Hard Times (1975) - Raging Bull (1980) - The Boxer (1997) - The Hurricane (1999) - Ali (2001) - Cinderella Man (2005) - Warrior (2011)



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