mardi 9 avril 2013

Violent Saturday (les inconnus dans la ville)

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Lorsque l'on associe  au film policier, The Narrow Margin (1952) ou Compulsion (1959) s'imposent assez naturellement à l'esprit du cinéphile. Entre les deux, le réalisateur new-yorkais a néanmoins dirigé pour la Fox un très insolite et plaisant polar (tenant d'ailleurs davantage du drame criminel que d'une authentique production du genre). Unique adaptation de l'un des treize romans de Violent Saturday s'attarde en effet, au cours de la longue mais utile phase d'exposition, sur les préoccupations de certains des personnages principaux. Celles du père de famille et contremaitre d'une mine de cuivre d'une petite localité du Sud-Ouest étasunien nommée Bradenville, de son patron, héritier alcoolique et malheureux en ménage ou encore du directeur d'un établissement bancaire local. Etonnamment moins sur le profil des trois gangsters qui vont amener une fugitive perturbation à cet environnement apparemment bien réglé.
Sur le thème de l'héroïsme et de la faiblesse, le script de * mêle d'ailleurs les épisodes de mélodrame à ceux de préparation du hold-up en accordant un privilège aux premiers. Adroite et souvent inventive, la réalisation de  apporte un certain dynamisme et une réelle fluidité à ce récit croisé.
Le rôle de Shelley Martin constitue, sans doute, le meilleur tenu par  au cours de cette décennie (évidemment moins percutante que la précédente). Le choix de  (son partenaire dans le récent The Glory Brigade), et de  (la jeune femme dans le Fear and Desire de  également remarquée dans A Kiss Before Dying sorti l'année suivante) mais aussi les participations de  et  apportent en outre un cachet supplémentaire au film.
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*ancien journaliste devenu scénariste, d'abord pour la Paramount, notamment de The Big Heat de  et de Side Street d'.




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