"That's why he's holding over me, that's why I can't leave him... That's why I lied to you. "

Second film successif tourné par Fritz Lang
 pour Columbia
, Human Desire
  reste l'une des productions secondaires de la période étasunienne du  réalisateur. Est-ce parce qu'il se situe entre le "frappant" The Big Heat
, dans lequel Glenn Ford
 et Gloria Grahame
 apparaissaient déjà en têtes d'affiche, et l'insolite (au cours cette étape de sa carrière) film d'aventure Moonfleet
 ? Ou plutôt en raison de la comparaison subie avec La Bête humaine
, remarquable adaptation du roman de Zola
 par Jean Renoir
, dont il s'inspire ? Sans doute l'effet cumulé de ces deux situations. Profondément remanié (édulcoré ?) par Alfred Hayes, scénariste de Clash by Night
, le récit perd en intensité dramatique et psychologique sans significative compensation narrative.
 pour Columbia
, Human Desire
  reste l'une des productions secondaires de la période étasunienne du  réalisateur. Est-ce parce qu'il se situe entre le "frappant" The Big Heat
, dans lequel Glenn Ford
 et Gloria Grahame
 apparaissaient déjà en têtes d'affiche, et l'insolite (au cours cette étape de sa carrière) film d'aventure Moonfleet
 ? Ou plutôt en raison de la comparaison subie avec La Bête humaine
, remarquable adaptation du roman de Zola
 par Jean Renoir
, dont il s'inspire ? Sans doute l'effet cumulé de ces deux situations. Profondément remanié (édulcoré ?) par Alfred Hayes, scénariste de Clash by Night
, le récit perd en intensité dramatique et psychologique sans significative compensation narrative.
Démobilisé après plus de trois ans en Corée, Jeff Warren reprend son travail de machiniste aux côtés de son collègue et ami Alec Simmons. Ellen, la charmante fille de celui-ci, éprouve désormais des sentiments de femme à l'égard de Warren avec lequel elle a toujours eu une certaine complicité. Renvoyé pour s'être disputé avec son patron Thurston, l'adjoint au chef de dépôt Carl Buckley suggère avec insistance à sa jeune épouse Vicki de faire intervenir John Owens,  une de ses vieilles connaissances et un important client de la  compagnie ferroviaire. Le couple se rend le lendemain en ville où Vicki doit rencontrer Owens à son bureau. Chez Jean, une amie Vicki, l'attente impatiente de Buckley vire à l'inquiétude. 

Lorsqu'elle  arrive enfin ayant obtenu la réintégration de son mari, elle se  soustrait à l'étreinte reconnaissante et aux baisers de ce dernier. Vicki est alors soumise aux questions, contrainte d'expliquer sa longue absence et la poursuite de l'entretien avec Owens dans un bar. Une maladresse de Vicki  confirme les craintes du mari jaloux. La révélation implicite de la  contrepartie au service demandé et la possible poursuite d'une ancienne  liaison poussent aussitôt Buckley à la violence. Il force sa femme à rédiger un billet destiné à Owens lui donnant rendez-vous dans le train de nuit pour Chicago dans lequel Warren voyage également. Une fois le convoi parti, les Buckley entrent dans le compartiment de l'homme d'affaires mortellement poignardé par Carl.  Lequel maquille son meurtre en emportant la montre et l'argent de sa  victime ; il récupère aussi le message compromettant pour Vicki. L'inattendue présence de Warren les empêche de retourner dans leur wagon.

Fritz Lang
 aurait-il pris plus de plaisir à diriger les (parfois étonnamment longues !) séquences ferroviaires (réminiscence nostalgique de celles dans Die Spinnen
 et Spione
) qu'à diriger les évolutions du trio adultèro-criminel sur lequel repose Human Desire
 ? C'est bien probable ! Le refus (argumenté) de Peter Lorre
 d'interpréter Jack Warren  a également dû bouleverser certains des éléments essentiels du scénario  et contribuer à la contrariété opérationnelle d'un réalisateur toujours  très obstiné et exigeant. L'intérêt de l'intrigue du film n'atteint  d'ailleurs pas celui suscité par The Woman in the Window
 ou Scarlet Street
. A l'exception de Vicki* (ni vraiment jolie, ni totalement garce) tenu sans éclat par Gloria Grahame
, la psychologie des personnages et les aspects sociaux demeurent, au moment où triomphait le On the Waterfront
 d'Elia Kazan
,  relativement superficiels. L'évidente maitrise formelle ne peut  constituer l'unique argument pour emporter l'adhésion des véritables  amateurs de Lang
.   
 aurait-il pris plus de plaisir à diriger les (parfois étonnamment longues !) séquences ferroviaires (réminiscence nostalgique de celles dans Die Spinnen
 et Spione
) qu'à diriger les évolutions du trio adultèro-criminel sur lequel repose Human Desire
 ? C'est bien probable ! Le refus (argumenté) de Peter Lorre
 d'interpréter Jack Warren  a également dû bouleverser certains des éléments essentiels du scénario  et contribuer à la contrariété opérationnelle d'un réalisateur toujours  très obstiné et exigeant. L'intérêt de l'intrigue du film n'atteint  d'ailleurs pas celui suscité par The Woman in the Window
 ou Scarlet Street
. A l'exception de Vicki* (ni vraiment jolie, ni totalement garce) tenu sans éclat par Gloria Grahame
, la psychologie des personnages et les aspects sociaux demeurent, au moment où triomphait le On the Waterfront
 d'Elia Kazan
,  relativement superficiels. L'évidente maitrise formelle ne peut  constituer l'unique argument pour emporter l'adhésion des véritables  amateurs de Lang
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* rôle initialement destiné à Rita Hayworth
. 
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, de 
 ou de 
), 






, second rôle oscarisé de 
), dangereusement poussé à sortir de sa légitime neutralité, et la couturière Rose Leland (
 - 
), figure inversée de l'éleveuse sans scrupule. Efficace, parfois inspirée, la direction d'


