mercredi 20 janvier 2010

OceanWorld 3D (voyage sous les mers 3D)


"Ouoooooh, j'en tremble encore dans ma carapace !"

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Depuis Le Monde du silence, "palmé" à Cannes puis récompensé, onze mois plus tard, par les Academy Awards(1), le cinéma nous livre désormais régulièrement de grands et souvent beaux documentaires consacrés aux océans(2). Le dernier en date, Océans, sort d'ailleurs ces jours-ci, lui-même précédé par deux récentes productions les plus marquantes du genre, Deep Blue du Britannique Alastair Fothergill (également producteur et réalisateur de plusieurs épisodes de la formidable série télévisée Planet Earth) et OceanWorld 3D. Avec ce dernier, succédant et utilisant certaines séquences de trois moyens métrages déjà en 3D, les frères Mantello, plongeurs sous-marins émérites, faisaient aboutir un projet très ambitieux(3). Celui d'élaborer et de présenter à travers le globe le premier film de ce type en haute définition et relief destiné au grand public.
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Une caouanne, âgée de quinze ans, doit quitter les récifs coralliens qu'elle apprécie tant pour aller pondre ses premiers œufs sur la plage où elle est née. Une odyssée sous-marine de quelques sept mille kilomètres au cours de laquelle les motifs d'émerveillement et de crainte ne manqueront pas. Les eaux, parcourues au cours de ce périple, sont en effet peuplées d'une faune très diverse. La jeune tortue de mer y croise successivement un gros mérou patate, un inquiétant requin pointes blanches qui lui préfère une murène, un grouillant banc de sardines. Puis ce sont des cliquetis caractéristiques qui annoncent un groupe de cachalots, suivis par des requins taureaux, d'élégantes raies aigles, des baleines à bosse et un rare mais inoffensif dragon de mer(4)...
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Au delà du récit dramatisé, raconté à la première personne, et d'un traitement visuel plutôt efficace permettant l'immersion du spectateur dans son milieu, l'objectif principal des frères Mantello consiste avant tout à attirer l'attention de ce dernier sur l'incroyable beauté de cet immense sixième continent mais aussi sur sa grande vulnérabilité. L'activité humaine et ses conséquences négatives sur l'environnement mettent en danger la totalité des espèces rencontrées, leur situation actuelle étant préoccupante ou menacée de disparition. Assez éloigné de ceux signés en d'autres lieux par Sir David Attenborough (le frère cadet de Lord Richard Attenborough), le commentaire un peu puéril (simpliste ?) mais gentiment pédagogique, qui met l'accent sur les notions de maternité et de prédation, destine OceanWorld 3D assez naturellement au jeune public sans pour autant rebuter leurs parents.
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captures d'écran issues de la version 2D
1. dans la même catégorie que The Sea Around Us, "oscarisé" quatre ans plus tôt, réalisé par Irwin Allen avant qu'il ne s'intéresse à d'autres et spectaculaires drames marins (The Poseidon Adventure).
2. par date de sortie, Le Monde sans soleil, Atlantis, Aliens of the Deep, la trilogie également en 3D d'Howard Hall, Island of the Sharks, Deep Sea 3-D et Under the Sea 3D ou encore The Cove.
3. étalé sur sept ans, le tournage a nécessité 26 expéditions et 1500 heures de plongée pour obtenir 200 heures de rushes.
4. suite du "bestiaire" : poisson lune, otaries, requin blanc, méduses, orques, poissons chirurgiens, danseuse espagnole, poisson coffre, hippocampe feuillu, poulpe, poissons scorpions, lamantins, raies manta, serpent de mer, requins corail, requins marteaux, dauphins tachetés, raie pastenague, balaines franches, requins gris, requin baleine, rorqual commun, anémone de mer, grand dauphin et, bien sûr, les nombreuses et colorées espèces de poissons-figurants.

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