lundi 25 janvier 2010

Co-Ed Fever


"I want the people behind this, Kimberly."

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Décédé en novembre 2006, Gary Graver a laissé derrière lui, en quarante ans, plus de deux cents films. Surtout connu pour ses quelques collaborations, entamées en 1970, et son amitié avec Orson Welles, le chef opérateur de plusieurs authentiques nanars horrifiques a également réalisé cent trente-cinq films, la plupart à caractère pornographique sous le pseudonyme de Robert McCallum. Produit par Harold Lime, co-signé par Bill Barron avec lesquels Graver venait de tourner The Ecstasy Girls et animé par un casting de professionnels parmi lesquels les deux récipiendaires des 4e "Adult Film Association of America Awards" Samantha Fox et Jamie Gillis, Co-Ed Fever investit sous influence la tendance loufoque du genre.
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Patron de la revue "News Month", W.R. Jackson souhaite réaliser et publier un reportage sur l'association de sororité étudiante présidée par sa fille Kimberly Anne. La principale de l'université, Miss Dean Spear, y voit le moyen de provoquer la rupture entre certaines des adhérentes de l'association et ceux de la fraternité "Uppa U Omega", qu'elle ne tient pas en haute considération, au profit des distingués membres de la "Phi Upsilon Delta". La mort dans l'âme et dans le corps, Alice, Angela Steinberg et Janice Shipley sont contraintes par leur mentore de cesser de voir et de frayer avec leur petit-ami respectif, Joseph Antonioni Marianno, James 'Jamie' Learner et Randy Banning. La prude et romantique Desiree Hamilton et le candide Chilton 'Chilly' B. Anthony doivent quant à eux renoncer à leur rapprochement. Mais les jeunes hommes élaborent rapidement, grâce aux indication d'Alice et à l'implication physique de Vanessa, un plan pour contrarier ce complot.
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Comme la très éphémère sitcom homonyme, Co-Ed Fever emprunte ouvertement son pitch à la sympathique comédie National Lampoon's Animal House de Chris Miller et John Landis en y renforçant, bien évidemment, de manière très significative la composante féminine. L'histoire, assez peu cohérente et saugrenue, ne sert en réalité que de prétexte à une succession de séquences purement sexuelles(1) qui n'échappent qu'à la marge à une certaine trivialité. Le ton est léger et certaines des actrices sont plutôt jolies mais Co-Ed Fever appartient bien à la catégorie dure et "culturiste" du genre. A l'affiche de dix-huit films cette année-là, l'hyperactive Samantha Fox voit ici ses charmes et talents dilués par ceux de ses partenaires, notamment les rousses Serena (aperçue dans Hardcore de Schrader) et Lisa De Leeuw, ou la châtaine et féministe Annette Haven (future candidate déçue, face à Melanie Griffith, pour le rôle d'Holly Body dans Body Double). La grande majorité de la distribution entourera peu après Veronica Hart, titulaire du rôle-titre dans Amanda by Night du même Graver-McCallum.
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1. dès la scène d'ouverture, totalement déconnectée du reste du film, dans laquelle une cheerleader très déterminée trouve le moyen d'améliorer sa moyenne scolaire grâce à une épreuve orale improvisée.

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