mercredi 20 janvier 2010

Lesbian Vampire Killers


"... And this, as I keep pointing out my friend, is an extreme fucking situation."

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Nous ne nous prononcerons pas sur l'efficacité du caractère vendeur(1) du titre du film, qui semble avoir été l'élément fondateur du projet. Jusque-là cantonné aux productions télévisuelles, le duo Stewart Williams-Paul Hupfield(2) faisaient avec Lesbian Vampire Killers une in(ex)cursion remarquée cette année à San Sebastián dans le sous-genre du pastiche horrifique. Finalement confiée à Phil Claydon(3), dont il s'agit du second long métrage, la direction suit les traces laissées derrière eux par son compatriote Edgar Wright (Shaun of the Dead) ou les étasuniens Robert Rodriguez et Quentin Tarantino (Grindhouse).
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Pour remonter le moral de son pote Jimmy McLaren, encore une fois plaqué par sa petite-amie Judy, et le sien car il vient d'être viré de son job de clown, Fletch le convainc de partir à l'aventure. Ibiza financièrement inabordable, Jimmy propose une randonnée et laisse le sort, sous la forme d'une fléchette, décider de la destination : Cragwich dans le Norfolk. Dans le même temps, Judy, après avoir découvert que son amant était marié, décide de rejoindre Jimmy sur son lieu de villégiature. Celui-ci et un Fletch obsédé en permanence par la bagatelle croisent, contre toute attente à la sortie de l'unique et misérable pub de Cragwich, quatre ravissantes jeunes touristes étrangères.
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Au "Baron's Rest", Jimmy est brièvement pris à parti par un pasteur venu avec sa fille Rebecca trouver de l'aide pour s'opposer à un danger imminent. Après son départ, l'aubergiste conseille aux deux amis le "Mircalla", un cottage gratuit où il a aussi envoyé les quatre jeunes demoiselles aperçues un peu avant. La nuit tombée, le combi allemand de ces dernières tombe mystérieusement en panne au milieu de la forêt. Mais tout semble redevenir normal avec l'arrivée de Fletch et Jimmy. Ils accompagnent alors Lotte, Anke, Heidi et Trudi jusqu'à la petite et rustique maison indiquée. Lotte y raconte à Jimmy l'étrange et inquiétante légende de Carmella, la reine des vampires, dont la malédiction pèse depuis le moyen-âge sur les alentours.
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Ouvertement décalé, très légèrement impudique, Lesbian Vampire Killers semble (de plein gré et presque sans réel repère !) être le produit génésique d'un astucieux teen movie avec un slasher stokerien. La drôlerie, un de ses principaux atouts, réside d'ailleurs dans un assez juste équilibre entre action souvent loufoque et dialogues libidino-comiques sans outrance. Le tandem laurel&hardien Mathew Horne-James Corden, vedettes masculines de la série Gavin & Stacey, fonctionne bien. Et, outre les goules ou leurs victimes à l'académie soigneusement sélectionnée, l'aspect visuel de cette farce apparaît dans l'ensemble plutôt réussi. Certes oubliable mais, au final, "égayant" (égaillant).
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1. en particulier auprès de ceux qui ont vu la modeste production germano-ibérique de Jesus Franco, Vampire Lesbos.
2. précédemment associés dans un épisode de la série Balls of Steel.
3. adaptateur à l'écran, il y a sept ans, d'un poème d'E.A. Poe.

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