dimanche 3 décembre 2006

Slither (horribilis)


"So what's going on here, exactly?"

 - film - 39046_4
Pour son premier long métrage, le polyvalent James Gunn, scénariste de la gentille comédie fantastique Scooby-Doo pour la Warner Bros. et du remake horrifique Dawn of the Dead, décide de marier les genres. Exercice difficile qui nécessite un minimum de doigté pour éviter la confusion et/ou la médiocre parodie. On pouvait d'ailleurs nourrir a priori quelques craintes puisque le cinéaste missourien a été formé par la "fameuse" école du Troma Entertainment, société de production créée dans les années 1980 et responsable de séries Z mémorables. Armé de solides références cinématographiques, Gunn nous livre pourtant un film goriffique aux accents comiques plutôt réussi comparé à certaines tentatives récentes.
 - film - 39046_6
Un météorite s'approche à grande vitesse de la Terre, perdant l'essentiel de son volume en pénétrant dans l'atmosphère, et heurte le sol dans un bois de la petite bourgade de Wheelsy. Le lendemain, le riche et rustaud Grant Grant va chercher sa jeune et jolie épouse Starla à la sortie du collège où elle enseigne. Mais lorsque celle-ci repousse encore une fois son mari, porté à la bagatelle, ce dernier décide d'aller boire plusieurs coups dans la taverne-karaoké du coin. Il y rencontre Brenda Gutierrez, une vieille connaissance qui semble être toujours sensible à ses charmes. Le couple illégitime se retrouve bientôt dans le bois à la sortie de la ville et y découvre le point d'impact du corps céleste, scindé en deux. S'en échappe une étrange traînée visqueuse laissée par une sorte de larve d'où s'échappe un dard qui pénètre le torse de Grant.
 - film - 39046_8
Produit à l'ancienne, notamment au niveau des effets spéciaux, Slither possède un côté rétro bien sympathique. Après une "entrée en matière" qui rappelle Alien par son procédé, le film s'inspire surtout et rend ouvertement hommage à David Cronenberg et à The Thing de John Carpenter. Un clin d'œil appuyé est également fait aux Zombies de Romero. Même si tout cela est frappé du sceau d'un délire gastéropodique, la progression comique et dramatique est relativement maîtrisée et articulée. L'accumulation de citations nuit cependant un peu à l'unité et à la cohérence de l'histoire, un faible handicap compte tenu de l'orientation délibérément caricaturale du film. Une dernière chose encore : restez jusqu'à la toute fin du métrage, générique compris !




Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire