vendredi 13 novembre 2015

How I Live Now (how i live now, maintenant c'est ma vie)

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"I'm a f.cking curse."

Diffusée en "présentation spéciale" lors du 33e TIFF, cette adaptation du premier roman (2004) de l'étasunienne installée à Londres Meg Rosoff surprend sans pour autant convaincre. Survival adolescent atypique au cours duquel se noue une histoire d'amour en temps de guerre, How I Live Now ne mérite en réalité l'attention qu'en raison de la présence de  dans le rôle principal mais aussi et surtout de l'inspirée réalisation de . Le récit imaginé par l'ex-publicitaire ne présente, en effet, qu'un intérêt relativement mineur. Celui de la jeune orpheline de mère Elizabeth alias Daisy, véritable ch.euse à la fois autocritique et centrée sur elle-même, en villégiature non désirée chez de lointains cousins résidant dans la campagne britannique. Lorsque la loi martiale est décrétée à la suite d'une meurtrière explosion nucléaire à Londres, Daisy décide ne pas repartir aux Etats-Unis grâce au billet remis par un représentant du consulat et de partager le sort de Piper, Isaac et Eddie. Le groupe abandonne bientôt la demeure familiale pour échapper au déplacement de population organisé par les autorités militaires. Un matin à l'aube, une troupe de soldats pénètre dans la grange qu'il occupe. Piper et Daisy sont alors séparées des deux garçons.
Le scénario co-signé par Jeremy Brock, Penelope Skinner et Tony Grisoni (avec une contribution de Jack Thorne) apporte peu de changements significatifs à l'ouvrage originel. How I Live Now se limite ainsi à exploiter un contexte d'abord menaçant puis de lointaine et chaotique belligérance. Les motifs du déclenchement des hostilités, fondées initialement sur des actions terroristes d'envergure, comme la nature de l'agresseur demeurent volontairement inconnus. La vraisemblance des situations ne semble pas non plus une des priorités de ce drame pour l'essentiel intimiste. Sans réels enjeux narratifs, la profonde mutation psychologique de Daisy aux cours des événements ne suffisant pas à nous satisfaire pour de bon sur ce plan, le film nous incite donc à porter notre attention au traitement lyrique adopté par . Le talent de documentariste s'exprime à nouveau de belle et singulière façon. Le cinéaste écossais traduit en particulier fort bien la rupture d'harmonie qui s'instaure, la radicale transformation de la nature (celle des paysages du Pays de Galles), élément déterminant du récit. Pour illustrer visuellement ce basculement de paradis à enfer terrestres, il change de mode de tournage, passant d'une prise de vue en caméra portée à un cadrage fixe, de transitions douces à brutales. Le casting se révèle, au final, moins décisif qu'attendu ( voulait d'ailleurs initialement avoir recours à des acteurs inconnus). Aux côtés de  (Lo Imposible), de  (remarqué dans The Boys Are Back puis dans For Those in Peril), de la jeune débutante  ou encore d' (qui n'apparaît que dans une unique scène) déçoit un peu, notamment si l'on compare sa prestation à celles dans The Way Back et HannaHow I Live Now n'est rien de plus qu'une plaisante curiosité.






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