samedi 21 avril 2012

Redes (les révoltés d'alvarado)


"¿Usted le llama mala suerte? Yo le llamo miseria."

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La rareté du poisson dans ces eaux du littoral mexicain proche de Veracruz et le défaut d'engagement au village empêchent Miro de trouver les ressources indispensables à l'hospitalisation de son fils très malade. En désespoir de cause, il demande l'aide à son ancien employeur Don Anselmo Herrera qui le lui refuse, prétextant le difficile contexte économique. Miro et les hommes du village enterrent bientôt le jeune défunt. Peu après, les prises de pêche redeviennent massives. Averti par Mingo, Don Anselmo attablé avec Juan Garcia Sanchez, un candidat aux élections locales, le charge de partir à bord de l'"Isla" aussitôt après avoir recruté les hommes nécessaires parmi lesquels Miro, son ami El Zurdo et Miguel. Mais les soixante-douze centavos versés à chacun d'entre eux au terme de dix heures de travail leur paraissent bien insuffisants.
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Ancien étudiant de la faculté de philosophies et de lettres de Mexico, Emilio Gómez Muriel part à dix-huit ans résider aux Etats-Unis. Témoin à Hollywood de la transition du muet au parlant, il décide de devenir cinéaste. Après avoir produit El Tigre de Yautepec de son compatriote Fernando de Fuentes, il tourne Redes (litt. "filets"), son premier film avec le concours du photographe Paul Strand et du quasi débutant Fred Zinnemann (assistant-réalisateur de Menschen am Sonntag). La forte teneur documentaire de ce drame social joué par des acteurs non professionnels (à l'exception de David Valle González souvent aperçu chez Emilio Fernández), ses qualités visuelles contribuent également à l'importance patrimoniale de cette œuvre initiale*
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*d'une filmographie qui compte près de quatre-vingt réalisations et de cinquante scénarii.

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