lundi 14 juillet 2003

Carlo Maria Giulini : Falla, Mousorgski, Mozart, Verdi

Les œuvres :
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Composé par Moussorgsky en 1874, après la mort de l'un de ses proches, le peintre et architecte russe Victor Hartmann, Tableaux d'une Exposition est la transcription musicale des émotions ressenties par le compositeur à l'occasion de l'exposition des aquarelles de l'artiste organisée par la Bibliotèque impériale russe (à la tête du Philarmonia Orchestra, filmé à Londres en mars 1964 - enregistrement sur disque avec le même orchestre le 7 septembre 1961 à Edimbourg).
La Symphonie n° 40 en sol mineur K550 est l'avant dernière symphonie composée par Mozart en 1788 et l'une des plus connues du public. Période particulièrement difficile pour le musicien, qui doit faire face à l'échec viennois de son opéra "Don Giovanni", à une baisse de ses revenus qui l'oblige à déménager et à la perte de sa fille de six mois Theresia. Ses trois dernières symphonies ne furent d'ailleurs pas publiées de son vivant. Contrairement à sa prédilection pour les tonalités majeures (trente neuf des quarante et une symphonies sont en majeur), Mozart choisit un sol mineur caractéristique de l'atmosphère lourde et sombre de cette époque de sa vie (à la tête du New Philarmonia Orchestra à Croydon en décembre 1964 - enregistrement avec l'Orchestre de la RAI de Turin en public en 1961, avec le New Philarmonia Orchestra en 1966 et avec le Berliner Philharmoniker en 1991).
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Le Tricorne de Manuel de Falla est une commande de Diaghilev pour le Ballet russe en 1916. Créé à Londres en 1919, sur une chorégraphie de Massine et des décors de Picasso, il reçoit un véritable triomphe ("Suite n°2" interprétée par le New Philarmonia Orchestra à Croydon en décembre 1964 - enregistrement avec Victoria de los Angeles, Gonzalo Soriano et le même orchestre en 1957 et 1961).
Commandé à Verdi par Nestor Roqueplan, le directeur de l'Opéra de Paris, à l'occasion de l'exposition universelle de 1855, Les Vêpres siciliennes est un opéra en cinq actes qui doit correspondre au goût du public parisien. Sur un livret d'Augustin Eugène Scribe et Charles Duveyrier d'après "Le Duc d'Albe", l'œuvre de Verdi (qui vit à Paris depuis quelques années) est très bien accueillie et suscite les éloges d'un Berlioz pourtant peu habitué aux compliments ("Ouverture" interprétée par le New Philarmonia Orchestra à Croydon en janvier 1968).

L'interprète :
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Carlo Maria Giulini est né dans le sud de l'Italie en 1914. Altiste de formation, il a joué sous la direction d'Otto Klemperer et Bruno Walter. Il fait ses débuts dans la direction d'orchestre en 1948 avec "La Traviata" de Verdi, avant d'être nommé, un an plus tard, assistant de Sabata, à la Scala de Milan. il collabore avec Luchino Visconti et Maria Callas pour une version de "La Traviata" en 1955 et acquiert une réputation internationale. Invité par l'Orchestre symphonique de Chicago (1969-1978) et directeur musical de l'Orchestre symphonique de Vienne (1973-1976), il a été appelé à la tête de l'Orchestre philharmonique de Los Angeles de 1978 à 1984. Chef d'orchestre au festival de Salzbourg dès 1989, ses enregistrements témoignent de ses talents dans la conduite des œuvres symphoniques, mais surtout du répertoire lyrique (Mozart, Verdi). En 1998, il a renoncé à sa carrière de chef d'orchestre pour se consacrer exclusivement à l'enseignement.
D'une grande intégrité, il est capable d'une grande puissance gestuelle (parfois qualifiée, à tort, de violence) dans la conduite d'une œuvre musicale. Sa discographie est moins abondante que celle de Karajan, Solti, Haitink ou Abbado mais elle est d'une qualité exemplaire.

Le bonus :
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Répétition de l'Ouverture de Semiramide, opéra en deux actes de Gioacchino Rossini par l'Orchestre du Théâtre de la Scala sous la direction de Guido Cantelli (Edimbourg, 1950). Pianiste puis chef d'orchestre, Guido Cantelli était l'élève indirect d'Arturo Toscanini tout en étant son rénovateur.

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