The Raven (l'ombre du mal)

L'énigmatique décès, à quarante ans, du poète Edgar Allan Poe semble fasciner certaines imaginations plus d'un siècle et demi après sa survenance. Celle, en l'occurrence, d'Hannah Shakespeare (l'adaptatrice - sans aucun lien de parenté avec le célèbre dramaturge - de Loverboy). Son troisième scénario pour le cinéma repose sur une idée a priori intéressante : confronter l'auteur des remarquables "A Dream Within A Dream" et d'"Annabel Lee" à un tueur en série dont les crimes s'inspirent de (et suscitent) ses écrits.

The Raven ne relève à aucun moment le défi que représentait ce projet de fiction. D'abord parce qu'il faut, pour cela, posséder une connaissance sans faille de l'œuvre de Poe. Ensuite, parce que la production mais aussi la mise en scène de James McTeigue (ancien assistant, notamment, des frères Wachowski sur la trilogie Matrix et réalisateur de V for Vendetta) demeurent extrêmement convenues, bien davantage que Seven, From Hell ou The Prestige par exemple. Enfin en raison du casting, plutôt décevant, composé de John Cusack*, Luke Evans et d'un Brendan Gleeson relégué à un lointain second plan comme d'ailleurs la plupart des acteurs de soutien.

Autant (re)voir The Death of Poe de Mark Redfield ou Danza macabra un peu plus consistants !

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*dans un rôle refusé par Ewan McGregor puis par Joaquin Phoenix ; Jeremy Renner et Noomi Rapace devaient, au départ, respectivement tenir ceux de l'inspecteur Emmet Fields et d'Emily.